Stanton T. Friedman, après avoir vu le film, reste perplexe et pense qu’il faudrait enquêter sérieusement sur les uniformes des soldats. Cependant, alors que les « experts » ayant vu les boîtes du film et examiné les pellicules déclarent penser qu’elles sont authentiques et correspondent aux standards de l’époque, Bob Shell fait remarquer de son côté que l’on voit les russes utiliser des caméra 16 mm, alors que les boîtes de film présentées sont du 35 mm.
Enquête d’Alex Hefman
Les couleurs et la nature des uniformes frappent aussi. Elles correspondent aux caractéristiques des films des années 1960s et Alex Hefman, un homme d’affaires d’origine russe vivant à New York, est tout d’abord fortement impressionné par l’émission de la TNT. Il commence à analyser le cas, et est frappé par certains détails comme l’absence de boucle de ceinture métalliques chez les soldats, qui ne furent introduites qu’à la fin des années 1960s. Le camion également, identifié comme un modèle ZIS-151 de 1948, n’est plus en service depuis longtemps et très difficile à trouver de nos jours. D’un autre côté, les jeeps sont vraiment étranges : en toute apparence des clônes les Willys MB (1ères jeeps militaires US) de la 2nde guerre mondiale, tout en ayant de sérieuses différences avec elles, comme avec les jeeps soviétiques. La neige semble vierge de toutes traces (ce qui rend possible une absence de répétition) et les ombres des arbres diffèrent peu au cours du film (laissant supposer un intervalle de temps relativement cohérent). Ceci étant dit Hefman conclut, non pas définitivement, mais au moins qu’un « canular réalisé par autre gens que le KGB doit être absolument exclu ».
Par la suite, Hefman tente de retrouver l’article de journal étayant l’histoire d’un crash. Hefman finit par trouver que le seul journal de Sverdlovsky Gorkom portant « Vecherniy » dans son nom était le Vecherniy Sverdlovsk. A travers une série de contacts à Moscow, Ekaterinburg et Perm, il finit par obtenir une copie du numéro du dimanche 29 novembre 1998… qui ne ressemble en rien à celui montré dans l’émission télévisée. Aucune mention d’observation d’ovni ou d’explosion. Il s’étonne aussi que les principaux protagonistes nommés, le « vendeur » du film et le « traducteur », n’ai pas été inquiétés, notamment par le successeur du KGB. Il contacte alors le 3ème Institut de Stomatologie Médicale imeni Semashko, la seule institution de ce nom, à l’exception de l’hopital d’enfants, qui lui répond ne jamais avoir eu d’adjoint nommé « Decan Tolmakov ». Hefman écrit enfin aux producteurs pour leur faire part de sa suspicion. Ils refusent de lui fournir toute information, et revendiquent accessoirement tout copyright sur les films présentés, pourtant censés appartenir à d’autres. Bien que menacé de poursuites par la société de production, il parvient à entrer en contact avec une personne ayant participé à la production du film, qui lui confirme le canular. En octobre il finit par déclarer que le film et les documents sont « un canular très élaboré ». Il finira cependant par retirer son site web, craignant les menaces de poursuites de la production.
Révélations
En fait en mars (?), les membres d’une équipe de producteurs de télévision américaine auraient déclaré avoir réalisé le film en question par appât du gain. Ils auraient engagé des comédiens à Moscou, acheté des uniformes de 1968, fabriqué une soucoupe en mousse plastique et monté quelques prises dans la forêt.
C’est en 2007 que le film aérien de la première partie sera révélé être une version retouchée du documentaire « Russian Top Gun ». |
Conclusion
Où se trouve réellement la vérité, intox, désinformation, vrai, faux, qui croire? En tout cas ce type de comportement est complètement irresponsable. Il y aura de toute façon, un jour, un prix à payer… |