Il y a quelques mois, Claude m’a demandé de dire ce que je pensais des E.B.E. (entité biologique extraterrestre). Je vais donc essayer par mes propres connaissances et sources, de vous expliquer mon point de vue sur le sujet, qui n’est certes pas facile.
Le sujet E.B.E. est assez complexe, je pense, à aborder.
Par entité biologique extraterrestre, j’entends bien évidemment, toute entité vivante étrangère à la planète terre sur le plan physique.
Si par exemple on s’en tient uniquement aux E.T. venant d’autres planètes par différents moyens, il faut, je pense s’intéresser aux théories (un peu excessives) d’Erick Von Daniken qui fut l’un des précurseurs de l’astro-archéologie.
Les ouvrages en Français de Richard Nolane ou de Jacques Bergier sont également excellents. En résumé, l’interprétation de signes dans l’histoire de la venue d’êtres d’outre espace ayant amenés à la civilisation terrestre plusieurs enseignements, serait décrit dans divers ouvrages datant d’avant et après Jésus Christ.
L’hypothèse Extraterrestre (H.E.T.) émise par Jean Gabriel Greslé de façon physique en tant que palpable, est également une excellente source , ce qui ne l’empêche pas d’ailleurs de faire de nombreuses références à la Bhagavad Gîta, aux sutras Bouddhiste, aux écrits Védantiques, et autres plans de conscience que sont les dhyânas dont je vais élargir ici la signification.
Différents plans de conscience existent, suivant les religions et les croyances. Un nom différent est donné à ces plans d’existence autre que physique.
Par exemple dans l’ésotérisme occidental nous avons pour habitude de nommer ces 7 plans « physique » – « éthérique » – « astral » – « mental » – « causal » – « bouddhique » – « atmique ».
Dans chaque plan de conscience vivent des êtres non physiques.
Dans le plan astral nous trouvons des entités assez basses, l’astral étant le siège des émotions nous y trouvons ce que nous y déposons et ce que nous voulons y voir, bien souvent les jeunes commençant par le spiritisme, contactent sans le savoir des larves du bas astral.
Ces larves sont bien souvent des âmes en peine en recherche de contact physique, soit pour s’approprier le corps de la personne soit tout simplement pour être en contact direct avec ce qu’ils ont perdu, à savoir la matière. Je déconseille d’ailleurs vivement ce genre de pratique au combien dangereuse pour le mental.
On pourrait détailler chaque monde de la sorte mais des livres existent déjà dans ce domaine. Dans des librairies spécialisées comme ASTRES.
Dans le Christianisme, l’âme représente une survivance après la mort, le paradis serait l’échelle la plus haute dans la hiérarchie, là encore des entités non physiques y vivent sous la forme d’anges, archanges, les âmes des défunts et enfin Dieu le père tout puissant créateur.
L’ésotérisme occidental ramène d’ailleurs les anges à un plan de conscience, les archanges au-dessus etc…, mais en mélangeant allègrement les dévas aux anges, bref une belle soupe d’entités un peu prise dans toutes les traditions ésotériques occidentales et orientales.
Maintenant, du point de vue du Dharma, Les dhyânas au nombre de 8, sont des mondes subtils. Là encore les êtres tel les dévas sont des entités extraterrestres puisque différents de notre plan de conscience physique, seul la méthode pour les contacter et les voir est différente par rapport aux E.T. physiques avec ovni. Il faut prendre le terme Extraterrestre dans le sens large du terme, car en dehors de la terre (que ce soit physiquement ou spirituellement).
Voici une explication donnée par un ami, enseignant le dharma, sur les 5 corps afin de voir là encore différents plans.
Théorie des cinq corps :
La physio bouddhiste se base sur celle identique du Védantisme avec la différence que pour le Dharma du Bouddha les corps (kosa) sont illusoires (maya).
Pour le Dharma nous sommes constitués de cinq corps. Il faut les imaginer emboîtés les uns dans les autres, un peu comme des poupées russes.
Le premier, le plus extérieur est le corps fait de nourriture (ana maya kosa). Il est constitué des quatre éléments :
Terre, air, eau, feu.
Le second, au dire des textes, s’emboîte dans le premier comme une lame dans son fourreau est le corps fait d’énergie (prana maya kosa). L’occident commence à le connaître grâce au yoga, au prana yama et à l’acupuncture.
Le troisième est le corps fait de mental (mano maya kosa). Le mental est ce qui caractérise l’être humain (mana=manouche=l’homme). Il a une fonction intellectuelle, cognitive et affective.
Le quatrième est le corps fait de conscience discriminatoire (vijnana maya kosa). C’est cette conscience qui permet l’identification entre le moi et ce qui n’est pas moi, le non-moi. C’est elle aussi qui permet de dire ceci est mon corps, ceci est un autre, ceci est un objet qui a tel ou tel caractéristique.
Enfin le cinquième est le corps de béatitude. C’est celui qui s’exprime dans l’amour, les états mystiques ou de dhyana.
Il faut bien retenir de ces corps, que l’occidental pourra s’il préfère remplacer par : fonction, sont considérés du point de vue de la Connaissance Transcendante comme illusoire (maya). Par exp. ana maya kosa se traduit littéralement par : ana=nourriture, maya=illusion, kosa=corps. D’où corps illusoire fait de nourriture.
Pour la C.T. en effet ce corps est composé d’éléments, ensemble d’ensembles, totalement conditionnés à la nourriture justement. Impermanent, et sans élément essentiel, il ne peut qu’être illusoire.
Maha Upasaka Prajnaabodhananda
Etude des divers plans de renaissance:
La naissance peut se produire dans des plans différents. Il existe en tout 31 plans d’existence dans lesquels les êtres peuvent se manifester, en égard à leur énergie karmique :
Il y a 3 grands mondes :
1 – le monde régit par les désirs sensuels (kama loka)
2 – le monde de la forme subtile (rupa loka)
3 – le monde subit du non forme (arupa loka).
Dans le monde régit par le désir sensuel (kama loka) il y 2 grandes subdivisions
1 – Les 4 états malheureux (duggati)
2 – Les 4 états heureux (sugati)
3 – les 4 états malheureux.
1 Niraga – état douloureux mais temporaire
2 Tiracchana – état animal
3 Péta yoni : plan des esprits maléfiques.
Ces 4 plans de renaissance sont les plus bas. Les êtres qui y naissent, y vivent en fonction de leur mauvais karma. Après cette période d’expiation qui est déterminé par leur karma ils peuvent renaître dans un autre plan moins malheureux
Un ouvrage bouddhique le Petavathhu est entièrement consacré à l’étude des dugatti.
Après ces 4 états malheureux on distingue 7 états heureux qui sont :
1 – manussa, le plan des humains. Ce plan est un mélange de bonheur et de misère.
2 – Catummaharjika. les royaumes des 4 Souverains qui gardent les 4 quartiers du ciel.
3 – Ravatimsa = le royaume des 36 devas. Le deva Sakka est le chef de ce plan.
4 – Tusita, le royaume du bonheur. Les bodhisattva qui sont parvenus à la perfection des paramita résident dans ce plan jusqu’au moment où il est temps pour eux d’apparaître dans le monde humain à l’état de Bouddha. Le futur Bodhsattva Maetteya, le futur Bouddha, réside dans ce plan.
Avant de poursuivre plus loin arrêtons-nous sur les sugatti. Les mondes malheureux :
Le pire de tous est l’Avicciloka ! Un plan d’existence où les êtres qui le peuple souffrent les mille maux à cause de leur mauvais karma. Cependant cette existence aussi effroyable qu’elle soit n’est pas éternelle. Lorsque la force karmique qui a conduit ces êtres en Avicci est épuisée ces êtres montent dans des lieux d’existence moins défavorables. Par exemple ils peuvent devenir de peta (preta en sanscrit).
Un preta est un être famélique qui souffre constamment de la faim. Il a un ventre énorme et une toute petite bouche. Ce qui fait qu’il ne peut jamais avaler assez de nourriture pour vivre. De plus si elle n’est pas consacrée par des rites spéciaux cette nourriture brûle le preta lorsqu’il l’avale. Nous voyons hélas des preta ici même dans notre monde. Tous les êtres vivants dans les plans d’existence ont une certaine représentation dans le nôtre.
Je voudrais faire une mise au point qui m’a été demandée et que je fais bien volontiers.
Les plans de renaissances existent peut-être mais nous ne pourrons en être sur qu’après notre mort à la condition d’avoir la mémoire de celui que nous avons quitté. Je ne fais que relater un fait culturel, celui adopté par la moitié de l’humanité. Cela peut-être utile lors de voyages pour comprendre l’art, le mode de vie, les rites et les croyances des peuples du sud-est asiatique.
Il faut se souvenir de ce que le grand poète et sage tibétain Milarespa nous a enseigné : « Tout est issu du mental et dans le mental se réengloutit ».
Il est fort probable que chez nous ces plans de renaissances seront… plus occidentaux. En fait nous les « fabriquons » comme nous fabriquons une bonne partie de ce qui nous entoure et que nous percevons (dans le voir, ne voir que le Vue).
Une dernière chose, le phénoménal subtil ou, la réalité non ordinaire (comme dirait C. CASTANEDA) toute subtile qu’elle soit est impermanente, sans essence donc insatisfaisante. Chaînes d’or ou chaînes de fer ce ne sont que des chaînes qu’il convient de rompre afin d’accéder à la liberté absolue. Liberté pour faire bien sur, et non pas liberté de faire (n’importe quoi de préférence…).
Enfin j’en finirai en précisant que la fréquentation du phénoménal subtil est dangereuse pour la psyché. Les petits tourneurs de table et autres sont prévenus.
Maha Upasaka Prajnaabodhananda
Ces 2 textes montrent bien les différents niveaux de plans, et que toutes vies ne se trouvent pas uniquement sur la terre en forme physique, mais bel et bien de façon divers et ailleurs.
J’espère que ce texte vous aura expliqué un peu plus les différents plans de conscience et êtres existant dans ces plans.
Il est clair que citer chaque être vivant dans chaque plan n’a que peu d’intérêt, déjà ils seraient trop nombreux et il faudrait réunir une somme considérable de données sur chaque religion et philosophie traitant ce sujet.
Qui plus est, le but n’est pas de vous faire apprécier ces plans ni de vous inciter à croire ce qui est dit plus haut, mais juste de prendre conscience que vous n’êtes pas seul.
[Laurent A. (E.B.E.) – le 12-08-97] |