Le thème de la mort.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Le thème de la mort.
Le thème de la mort est sans doute celui qui demeure le plus sensible, le plus dérangeant, en ces temps où la divinisation des corps, lamentable hypocrisie envers soi-même, est le révélateur d’une sécheresse spirituelle désespérante.

La décrépitude de la chair, son pourrissement, devient plus que jamais insupportable aux partisans d’une plastique glorifiée à l’extrême ; puisqu’il n’est de vie, à leurs yeux, que dans son expression matérielle.

Par son retentissement sur la conception que chacun se fait de l’existence, il est rassurant de découvrir un espace de réflexion consacré à cette délicate question. J’oserai même avancer que, en ce sens, le site de Claude fait oeuvre de salubrité publique.

Quelles significations réservons-nous à la mort ? Et quelles réactions suscite-t-elle de notre part ?

Questions d’importance car le sens qu’un individu attribue à la mort conditionne pour une grande part celui qu’il réserve à sa propre vie. Et à cet égard on ne peut que déplorer la puissance du déni que nos sociétés modernes opposent à la mort ; un déni révélateur d’une réelle perte du sens de la vie.

Car depuis la nuit des temps, et jusqu’il y a peu donc, l’homme a toujours su trouver une réponse lui permettant de surmonter la mort de son corps, de même que sa mort sociale. Si elle a évolué au fil du temps, cette réponse s’est longtemps démarquée d’une corporalité qu’il savait éphémère.

Il est probable que les primitifs partageaient la certitude d’une conscience qui, à l’instant ultime, rejoindrait celle des ancêtres dans un monde très éloigné ; situé en tout cas bien au-delà de la ligne d’horizon. À moins que notre lointain aïeul ne songeât qu’aux derniers instants de son existence d’invisibles forces de la nature, venues d’une autre sphère, se saisiraient de son esprit pour le guider vers les lieux mystérieux de l’après-vie. En tout état de cause son intuition ne pouvait le tromper. Il était persuadé que la vie de cette entité qui avait habité son corps, intelligente et douée de sentiments, se poursuivrait bien après la mort de celui-ci.

Cette croyance à laquelle adhéraient les premiers êtres humains semble confirmée par la découverte de sépultures vieilles de plus de 50.000 ans. Des restes de néandertaliens y étaient accompagnés d’objets usuels : outils, silex, armes, en prévision d’une vie renouvelée dans l’au-delà.

Plus près de nous, dans un but identique, on sait que la barque funéraire du pharaon décédé contenait une cargaison autrement plus précieuse en rapport du maigre viatique des hominidés.

En définitive rassurante, la certitude d’une forme de survie dans un monde sublimé perdura des millénaires. Mais voici peu, relativement à l’évolution du genre humain, émergèrent des façons de penser plus élaborées si l’on en croit leurs partisans. Parmi celles-ci, les idées développées par les religions monothéistes s’imposèrent peu à peu. Ces religions, tout en conservant une partie de l’héritage des primitifs, réaménagèrent sensiblement cette idée de la survie d’une entité consciente. Cette entité serait appelée âme et décrétée immortelle, puisque d’essence exclusivement spirituelle.

Quelques-unes de ces religions décrivirent, avec une grande précision parfois, l’ensemble des lieux où cette âme était censée migrer en fonction de la qualité du vécu terrestre de son  » ex-usufruitier « . Un label de qualité fondé en tout premier lieu sur le respect que cet utilisateur temporaire, seul responsable des actes de l’âme qui lui est momentanément allouée, avait accordé aux préceptes imposés par la doctrine.

Au fil du temps ces contraintes, auxquelles s’ajoutèrent bien d’autres griefs, rendirent l’explication du devenir post-mortem de l’âme beaucoup moins attractive. Ainsi, une autre façon de penser, issue d’une meilleure connaissance des phénomènes de la nature, vint concurrencer, sinon supplanter, des croyances religieuses figées dans leur vision surnaturelle du monde. Mais si la science émergente des XVIIè et XVIIIè siècles, respectueuse de l’ordre divin établi, limitait le champ de ses investigations à la seule matière que Dieu, par autorités ecclésiastiques interposées, avait mis à la disposition de l’homme, il n’en ira plus de même par la suite. L’Alliance sera dénoncée et la religion verra son pouvoir de plus en plus contesté.

Les esprits se sont apaisés depuis sans que les dernières générations de scientifiques ne souscrivent pour autant aux dogmes de la religion. Devant l’impossibilité d’évaluer les propriétés de l’âme (qu’on l’appelle esprit ou conscience n’y change rien) la plupart des scientifiques, mais ils ne sont pas les seuls, jugent que celle-ci ne recouvre aucune espèce de réalité ; elle s’inscrit dans une tradition superstitieuse dont la fonction était de rassurer une humanité immature. C’est pourquoi ils estiment que l’homme, ayant atteint l’âge de raison, se doit désormais d’assumer son entière matérialité et, corollaire peu réjouissant, la néantisation absolue à l’heure de sa mort.

Mais cette vision dite réaliste, tragique pour le plus grand nombre, relève avant tout d’une attitude philosophique et non d’une démonstration scientifique. Venu à point nommé, l’existentialisme désespérant que suggère cette attitude offre un mobile idéal au vernis matérialiste de notre époque. Un vernis qui se fissure malgré tout car la croyance dans une forme de vie après la mort renaît semble-t-il de ses cendres et apparaît plus vivace que jamais. Certaines informations tendent même à indiquer que la croyance dans une existence post-mortem est majoritaire dans nombre de pays.

En fait l’individu est souvent perméable à ces deux croyances, surtout dans le monde occidental, jusqu’à tenir un double discours selon les circonstances. Il témoigne ainsi d’un jugement peu assuré, écartelé qu’il est entre l’intuition d’une vie après la mort, qui lui permettrait d’échapper au néant, et une réalité quotidienne en apparence contradictoire.

Lorsque l’intuition et la raison tentent de résoudre une même énigme il en résulte évidemment une ambivalence difficile à gérer ; que ce soit au niveau individuel ou collectif. Car les paradoxes d’une société résultent de la somme des contradictions des individus qui la composent.

Une chose est sûre, les êtres humains ont un grand respect de la mort ; surtout de la leur. Avant tout, peut-être, parce qu’ils éprouvent une irrépressible crainte de l’inconnu, du grand mystère final. Une crainte que certains tenteront de masquer en affectant la dérision. Mais ce stratagème défensif ne trompe pas grand monde et il est peu probable qu’ils s’y laissent prendre eux-mêmes très longtemps.

Par delà l’ambivalence que l’on vient d’évoquer et les incertitudes des uns ou des autres, on peut estimer que les opinions sur la question scindent grosso modo la société en trois groupes :

– les matérialistes, également dénommés cartésiens, rationalistes, scientistes, sceptiques, etc., qui sont les partisans d’un anéantissement total ;

– les survivalistes, ou encore spiritualistes, adeptes de la résurrection de la chair, de la renaissance, de la réincarnation ou tout simplement d’une forme non définie d’immortalité ;

– les indécis, qui oscillent entre ces deux options et, le plus souvent, se réfugient derrière un agnosticisme prudent.

Les qualifications de ces trois catégories paraîtront évidentes, voire simplistes, et peuvent être comparées aux trois tendances qui se dégagent habituellement lorsqu’il s’agit de donner un avis quelconque : « d’accord, pas d’accord ou indifférent ». Mais cette catégorisation élémentaire vaut avant tout par son aspect pratique, même si les opinions de la plupart d’entre nous ne sont pas aussi tranchées et sont l’objet de remaniements ponctuels. Car, progressivement, au fil de l’existence, tout un chacun en arrive à personnaliser son idée sur la question de la mort, empilant au fond de son jardin secret les synthèses de ses cogitations successives. Convenons donc simplement qu’il est bien délicat de savoir au juste à quelle conception de la mort se réfère le bien nommé commun des mortels.

En tout état de cause, quelle que soit votre propre opinion, vous trouverez dans cette page consacrée à « L’homme face à sa mort » nombre d’informations et de témoignages propices à alimenter votre réflexion. Je vous souhaite d’en tirer le meilleur profit et vous demande le plus grand respect à l’égard des récits dont vous serez les dépositaires. Un grand merci à Claude et aux témoins qui ont consenti à lui ouvrir leurs coeurs.

[Daniel Maurer – le 26-01-98]

La psychologie du Mysticisme.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
La psychologie du Mysticisme.

– Ensemble de croyances et de pratiques ayant pour objet une union intime de l’être et du principe de l’être; disposition psychique de ceux qui recherchent cette union.

– Croyance, doctrine philosophique faisant une part surabondante au sentiments, à l’intuition.

Le Mysticisme est un mot largement mal compris, surtout si l’on prend en considération que depuis le siècle passé l’avancement des sciences et de la technologie a propulsé l’être à accentuer sa propre pensée, à l’accomplissement mécanique et objectif de la civilisation. C’est pour cette raison que la plupart des concepts du mysticisme de la vie a été relégué à l’arrière plan, voir même ignoré; très peu de gens aujourd’hui possèdent une vue précise de ce qu’est le Mysticisme. Habituellement les gens le confondent avec une idée fantastique quelconque ou encore pire à une doctrine religieuse nouvellement créée ou encore une secte (dans son sens péjoratif).

Le Mysticisme pour un « ésotéricien » chevronné, comme cela devrait l’être pour un Philosophe, un Théologien et un Psychologue; ne s’applique aucunement à aucun de ces concepts. Pour lui c’est essentiellement une déclaration de la relation de base de l’être avec les forces fondamentales de l’univers, ou bien, tel qu’il préfère identifier ces forces, Le Cosmique, lequel a prescrit et créé l’univers ainsi que la vie qui s’y manifeste. Nombre de théories scientifiques récentes ont donné de plus en plus d’emphase au concept sous-jacent que toutes les énergies sont une force fondamentale.

L’avancement dans l’étude de la physique nucléaire, a dans la pensée de nombreux scientifiques contribué à une emphase particulière de ce principe. Ceci ne veut pas dire que la science est devenue plus mystique dans ses concepts, mais démontre une tendance qui nous porte à croire, ou tout le moins à conclure qu’il y a une certaine relation entre le mysticisme et les investigations modernes, les théories de conclusions scientifiques.

Ce que l’on appelle la « vraie vérité réelle » de l’énergie ou la force de motivation qui réside derrière les manifestations n’a aucune importance. Les terminologies, après tout, ne sont que des conventions humaines que l’on utilise pour libeller, identifier ou étiqueter un item auquel on désire attirer l’attention, ou prendre en considération. Dans la langue des « ésotériciens » nous le nommons « Nous », mais quelque soit le nom sa qualité, sa raison d’être et son existence n’en est aucunement modifié.

Le Mysticisme pour « l’ésotéricien » est le concept le plus simple. Premièrement c’est la conclusion auquel l’être en arrive, que la vie et toute chose sont la manifestation d’une seul et unique force. Que nous options d’appeler cette force Dieu (que son Saint Nom soit béni), le Cosmique, ou Nous, encore là nous ne faisons qu’une distinction en ce qui concerne notre terminologie, et n’apportons aucun changement à la chose en elle-même. En ce qui concerne la terminologie ésotérique , nous faisons référence habituellement à l’Être Suprême, à Dieu; et nous faisons référence au Cosmique comme étant sa manifestation, et au Nous comme étant la force ou l’énergie sous-jacente de l’univers mise en opération de façon manifeste par Dieu.

Pour nous placer en relation plus étroite comme individus avec cette force et Dieu (que Son Saint Nom soit béni), lui qui l’a commandé, est le but premier du concept du Mysticisme. Ainsi, nous pouvons dire que le Mysticisme est le moyen par lequel notre conscience s’éveille et réalise l’existence des Lois et des Principes Cosmiques par un processus différent que celui d’une entière dépendance sur ses sens objectifs. En plus nous croyons que plus l’être entretient et s’approche d’une relation intime avec Dieu, sa compréhension de Dieu et du Cosmique deviendra plus complète; ainsi sa conclusion naturelle est évidente : l’Être est ainsi en meilleur position pour s’établir lui-même dans une relation plus harmonieuse, plus fluide avec l’univers comme entité et de même avec le but de sa propre vie.

Il y a deux procédés mentaux de base dans le cerveau humain : la perception et la conception. La Perception est usuellement en relation avec l’objectivité des sens; ce que nous percevons par nos facultés objectives par lesquelles nous venons en contact avec notre environnement physique. La Conception est la formation de la pensée dans notre cerveau, c’est le processus par lequel nous assemblons tout ce que nous percevons, sans égard de sa source, de manière à arriver à certaines conclusions ou idées. Des concepts qui sont les résultats de notre processus de la pensée sont les conclusions lesquels nous avons atteints dans notre cerveau, basés sur nos perceptions, nos réalisations, ou interprétations de tout les phénomènes objectifs et subjectifs.

Dans un sens, nos concepts sont plus importants pour soi que ce que nous percevons en vue de notre devenir, autant par la pensée et notre comportement, dépendant des conclusions que nous considérerons. Si nous pouvons rejoindre un point où nous pouvons être conscient de notre place dans l’univers et du but de notre vie, nous devons développer un concept de notre relation avec Dieu (que Son Saint Nom soit béni), et à ce même moment, encourager en soi et en notre prochain les hauts idéaux de caractère et de personnalité qui sont consistants avec les conclusions que nous atteignons.

Un auteur a écrit: « Une profonde vision dans le mystère de la Création n’existe pas, sans l’intégrité et la simplicité de caractère. » Nous pouvons donc conclure que ceci est une déclaration simple du point vue mystique. Il dépeint l’individu comme se plaçant lui-même en relation avec Dieu et le schéma Cosmique, de manière à ce que l’Être, en qualité d’expression individuelle de la vie, peut se libérer de tout attache qui l’empêcherait de visualiser au-delà de l’expression immédiate de Dieu dans l’univers qui l’entoure.

La plupart des dossiers sur les concepts mystiques sont extrêmement directs et simples. Ils démontrent les mécanismes du cerveau humain en comparaison avec son environnement immédiat de façon à ce que le concept ou la relation entre l’Être et Dieu (que Son Saint Nom soit béni), devient l’illustration du simple phénomène de la vie que l’on trouve autour de soi. Du point de vue mondial, la plupart des Grands Mystiques étaient les gens les plus simples. Jacob Boehme étant un cordonnier, Jésus était un charpentier, Sweedenberg et autres dont nous pourrions donner comme exemple.

Il y a un Mystique dont les paroles sont enregistrées dans la littérature biblique et qui était un berger. Il est l’auteur du vingt-septième Psaume passant ses journées, comme la plupart des nomades de son temps, prenant soin de son troupeau. Il était conscient que ses moutons dépendaient de lui, le berger, pour leur alimentation et leur protection.

Un jour il eut certainement l’idée dans les paroles célèbres: « Le Seigneur est mon Berger, je n’aurai plus faim. » Cette réalisation s’était développé dans son cerveau que tout comme le bon berger prenait soin de son troupeau, ainsi il doit exister une force, un pouvoir dans l’univers prenant soin des êtres humains. C’est ainsi que lorsque nous répétons les paroles bien connues de cet autre Psaume, le vingt-troisième, que ce simple mystique d’il y a fort longtemps a comparé, pas à pas, le même type de soins, rendu par Dieu, avec lequel il était familié et sa propre vie par les soins qu’il rendait à son troupeau de moutons.

Après que ce berger ait comparé les besoins physique de l’Être par rapport à ceux de son troupeau dans ces mots : « Sur de frais pâturage, il me fait coucher; près des eaux de repos, » et il ajoute une nouvelle idée par les mots, « …il mène, il me ranime. » Dans ces mots, fut exprimés la réalisation que pendant que le berger était limité dans les soins et les besoins physiques de son troupeau, Dieu était préoccupé autant avec l’approche des besoins physique que spirituel du genre humain.

Cette simple illustration bien que très profonde d’une philosophie mystique nous amène à réaliser que l’activité mentale et le comportement de l’Être sont établis et basés sur le fait que l’Être est un composé triple; son corps, son âme et son esprit, et qu’une approche psychologique du mysticisme prends nécessairement en considération les trois attributs de l’existence de l’Être.

Mysticisme est un mot indéfinissable, parce que les idées qu’il évoque sont les plus opposées, et constituent le plus vaste des horizons offerts à l’intelligence de l’Être. On les a appelé ainsi des doctrines hétérodoxes : on a découvert des panthéismes, des sciences, des matérialismes mystiques ! Tout est mystique, si l’on veut, puisque l’Être ne connaît la raison de rien; il nous a été donné de comprendre que les plus hauts génies, les poètes et les artistes les plus sublimes, les savants les plus profonds, n’ont connu qu’un lambeau de la Vérité ou de la Beauté; il y a quelque part dans le monde des Êtres dont la conceptualité dépasse la nôtre dans la proportion, où la nôtre est au-dessus de celle d’un caillou. Le mystère est donc partout; où faut-il le chercher ? Non pas dans la forme matérielle des choses, non pas dans leur enveloppe seconde, mais dans leur essence animique. La science de la relation Esprit à l’Âmes, tel est le mysticisme; et, comme l’Ésprit et l’Âme de l’Être, scellée d’un tel sceau que les anges mêmes ne la connaissent pas, contient en résumé aussi bien l’Esprit que l’Âme de toutes les créatures,

– Le mysticisme est la science de cette relation Esprit-Âme.

Science vaine, dira-t-on, puisque son objet est le perpétuel inconnaissable; seule science certaine, parce qu’elle réside au-dessus des sciences humaines, parce que sa méthode est en-dehors de la raison, parce que son but est l’Absolu, parce que son fruit est la Vie Éternelle. Et par sciences humaines, nous n’entendons pas seulement les sciences, les philosophies, la théologie enseignés du haut des chaires; mais toutes les sciences dites occultes, les entraînements secrets qui décuplent la force de la pensée, les contemplations du rationalisme transcendant, toute les magies, tous les yogas, tous les calculs. Tout cela c’est de la science humaine, c’est-à-dire qu’à un niveau donné l’Être peut l’acquérir par sa propre force, sur cette terre ou dans tout autre point.

Bien sûr; il peut y avoir des sciences ou des arts dont nos plus téméraires utopistes n’ont pas osé rêver; pourquoi n’y aurait-il pas des espaces à plus de trois dimensions ? Pourquoi la parole ne serait-elle pas différente sur d’autres plans ? Pourquoi les êtres ne pourraient-ils se reproduire autrement que par les modes connus de nos naturalistes ? Pourquoi les pierres ne seraient-elles pas habitées ? Et les flammes ? Et les espaces interplanétaires ? Toutes ces notions, l’Être peut les acquérir avec le temps; avec tous ces Êtres, il peut espérer faire connaissance un jour; mais de tout cela, s’il reste lui-même, il ne pourra rien saisir que déformé par sa propre personnalité; habitant la nature, il ne connaîtra que le naturel.

Le Mysticisme, au contraire, c’est le véritable surnaturel, et le seul; il vise plus haut que les roues de feu, que les sphères, que les animaux sacrés; plus bas que les abîmes de l’Enfer, plus loin que la pensée humaine ne peut s’avancer. Il faut donc, pour entrer dans sa voie, détruire le naturel en nous, ou plutôt l’abandonner. C’est à la fois un jeu d’enfant qui peut être réalisé en une heure, et un travail de géant, que des millions de siècles sont à peine suffisants pour accomplir.

Ainsi, au mystique, toutes les religions, tous les rites, tous les secrets, toutes les lois, toutes les sciences sont inutiles. Et cependant, il s’agenouille, il observe, il étudie, il obéit, comme si tout ce fatras lui était nécessaire; il est la conciliation vivante de tous les initiés, la résolution de tous les contraires, l’équilibre actif et vivificateur. Il vit dans un présent sans cesse renouvelé; le passé n’existe plus, n’a plus d’utilité pour lui puisque l’afflux incessant de la vie renouvelle ses forces à mesure qu’il les dépense; l’avenir, il ne s’en soucie pas, puisqu’il se sait guidé dans chacun de ses mouvements; c’est l’esclavage de l’Amour; la Nature se prosterne devant un tel esclave, et ne lui cède aucun de ses trésors.

Il y a peut-être sur la terre deux ou trois Êtres mûres, il y a un peu plus d’adolescents; tout le reste, nous ne sommes que des enfants conduits en lisière; agitant les bras, nous nous croyons libres, et nous trouvons moyen de casser pas mal d’objets fragiles autour de nous; nous sommes impatients, nous réclamons à cor et à cri les confitures avant d’avoir mangé la soupe; aussi le Ciel nous donne-t-il de temps en temps un peu de dessert.

C’est pourquoi il n’est pas excellent de prendre pour guide des « hommes » ou « femmes » célèbres. Savons-nous ce qu’est devenu un Homère, un Napoléon, un saint Thomas ? Ils sont peut-être à côté de nous, imbéciles, mendiants ou pervers; ils ont peut-être mangé le gâteau d’abord, avec beaucoup d’efforts, et il leur faut ensuite manger leur pain sec.

L’extase n’est pas autre chose; c’est une gâterie qui sert à nous faire patienter, ou qui nous récompense d’un peu de travail; le plus grand saint, quelle certitude a-t-il que ce soit le Père qui lui parle ? Ne peut-il y avoir, dans l’univers, des Êtres tellement au-dessus de nous, que leur seule présence nous fait perdre le sentiment ? S’attarder à cela, c’est lâcher la proie pour l’ombre; c’est ce que font, c’est ce qu’on fait tous les hommes réputés sages : les Bramahs et les Rabbins disent en effet que la bonne œuvre est méritoire, mais que l’étude de la Loi l’est bien d’avantage. C’est le contraire qui est vrai; quand on vit dans un atelier de menuiserie, on ne peut pas s’occuper de travailler le fer; ainsi, nous sommes sur terre, il faut faire du terrestre, agir matériellement, remplir son devoir vulgaire, prosaïque et quotidien.

Parcourons ensemble cet enivrant dithyrambe : « Si tu es dans l’extase, et qu’un malade réclame du bouillon; quitte ton extase, et va apporter le bouillon. »

L’Évangile ne dit pas nulle part que nous devions tendre vers les hauteurs de la contemplation; il nous recommande d’aider seulement les autres, et tout le reste viendra par surcroît.

C’est ce qu’a compris ce cher camarade anonyme qui m’a fait l’honneur de mettre dans son ouvrage quelques un de mes pénibles efforts; c’est parce qu’il lui a été donné de trouver les mots qui, aussi bien que l’original Esprit Humain, expriment l’inexprimable pour décrire l’invisible. Je souhaite de tout mon cœur que son exemple et ses efforts soient un réconfort à tous ceux, jeunes et vieux (anciens); avides de Beauté et d’Intelligence, et qui les cherchent trop souvent en dehors de l’unique, de la sublime Sagesse : La Charité. C’est ce qu’on retrouve si bien dans Autre Conscience, Autre Monde ….

[Jean-Samuel G. – le 26-01-98]

OVNI, Extraterrestres et enlèvements…

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
OVNI, Extraterrestres et enlèvements…
Les gens vivent vraiment des enlèvements par des « êtres » venus « d’ailleurs », aucun doute ne subsiste là-dessus. Je vais vous donner une comparaison pour bien comprendre les enlèvements et pourquoi ils agissent ainsi.

Imaginez des êtres humains tous petits, vivants dans une boîte à souliers, sans couvercle. Vous êtes au-dessus et vous observez ce qui se passe à l’intérieur, les gens s’y promènent et vivent dans cette boîte, qui représente seulement deux dimensions, c’est à dire largeur et longueur, ils ne connaissent absolument pas l’autre dimension, la hauteur. Maintenant, vous décidez d’enlever un de ces petits humains, vous le ferez par la dimension qui leur est inconnue…

Et hop ! vous en prenez un et vous le sortez de son monde, vous lui montrez ce que vous avez préparé – un lieu, des « êtres », un scénario, une mise en scène, puis vous le ramenez dans son milieu, vous l’avez donc instruit comme vous le vouliez parce que vous savez qu’il prendra connaissance, seulement de ce que vous avez voulu lui apprendre. En le ramenant dans son monde (petite boîte), vous pouvez laisser les indices que vous désirez ou vous laissez ce que vous voulez qu’il croit de vous ou tout simplement vous ne laissez rien. C’est vous qui décidez d’après un plan bien établi, pour leur faire croire fermement ce que vous voulez leur faire croire.

C’est le même principe ici sur terre, ils enlèvent des gens, les placent dans des situations X, leur font voir des « êtres » dans des lieux choisis, en donnant parfois une information et puis les ramènent sur terre… Et ceux qui manipulent l’événement, au fond leur montrent bien un aperçu d’un monde « d’ailleurs » comme eux veulent bien leur faire connaître.
Ils pourraient les enlever définitivement, au contraire ils les déposent ensuite à un endroit sur terre, alors pourquoi les ramènent-ils?

Qu’arrive-t-il quand un témoin a vu des événements qui sortent de l’ordinaires ? Parfois très rapidement et d’autrefois sur un temps plus long, il raconte son histoire, il dit ce qu’il a vu et entendu pour finalement tout décrire dans les moindres détails, il conte l’événement qui lui est arrivé. Par son témoignage, il explique ce qu’ils lui ont fait, les lieux, le temps, comment cela c’est passé, s’ils lui ont parlé, s’il a vu des ufonautes et donne la description de ceux-ci… etc…

Par le simple fait de dévoiler leur histoire, les témoins deviennent des enseignants pour d’autres personnes sur terre qui eux n’ont pas vu ou vécu ces événements… Ces témoins sont utilisés par un monde « d’ailleurs » dans un but très précis; informer le reste des individus. Ces « êtres », d’une autre dimension, emploient ce moyen « être humain » pour faire voir et connaître un monde « d’ailleurs » en transportant des humains et ensuite quand ils les ramènent, ces « êtres » savent automatiquement que par l’entremise de leurs témoignages, l’information arrivera aux autres individus et ainsi se dispersera l’histoire sur les ovni, les extraterrestres, un peu partout sur terre.

Les témoins servent à éduquer le reste des personnes non témoins, et cette éducation a pour effet avec le temps de s’incorporer dans le mental humain, et aussi de disperser l’information, pour créer un réseau d’idées sur le phénomène ovni et extraterrestre qui finit par s’étendre mondialement et influencer inconsciemment les mentalités.

Les récits de témoignages forment dans l’esprit humain, un stimulant d’images mentales correspondant à un autre monde extérieur à cette terre, susceptible d’être considéré en parti vrai et ainsi s’ancrer dans le mental. C’est voulu à un autre niveau, pour que tout ce qui englobe le phénomène s’intègre dans la mentalité humaine, cette conception visible préfabriqué par ces « êtres » n’est que pour mieux influencer l’individu, sur une vision extérieure de son propre monde, de ces entités qui visitent la terre et de leur monde.

Ils transforment la vraie réalité en s’amusant à mentir dans leurs véritables intentions, ils bernent les témoins mais en même temps, ils bernent aussi les autres non témoins, dans une forme d’éducation psychologique qu’ils produisent un peu partout sur la planète.

Et pour que cette technique d’éducation psychologique puisse fonctionner, ces « êtres » venant d’une autre dimension se servent de « l’être humain témoin » partout sur terre comme intermédiaire entre ces « êtres » qui nous visitent et les non témoins. Ils utilisent le témoin comme « instrument » quand ils l’enlèvent et lui font voir des scénarios X, pour que s’emmagasine en celui-ci l’événement visuel ou auditif.

Le témoin de par ses fonctions cérébrales devient le récepteur « informatique » de la pièce qui est jouée pour lui et quand ils le ramènent, il devient un transmetteur d’informations vers les non témoins. Ils savent de quelle manière l’individu est construit psychiquement et physiquement et qu’à partir de ses fonctions, un procédé d’entrée et de sortie d’informations s’engendrera machinalement sans forcer quoi que ce soit.

Le témoin devient l’objet vivant et ils s’en servent comme d’un jouet entre ces « êtres » qui visitent notre monde exactement comme quelqu’un qui utiliserait un système vidéo et enregistrerait l’information visuelle et auditive, excepté qu’ici c’est le témoin qui sert d’outil à cette usage.

Le témoin représente à leur yeux, l’objet vivant qui par le support de ses fonctions humaines emmagasine spontanément l’information et la redonne aussi naturellement dans tous les détails, parce que celui-ci est construit ainsi (sauf témoin avec amnésie, l’information est en eux mais non encore conscientisée), c’est pour cela que les témoins par leurs explications deviennent le lien entre deux mondes, ils sont l’élément indispensable pour un monde « d’ailleurs » parce qu’ils ont vu et entendu . Ils transmettent en racontant les faits qu’ils ont vécu.

Ces témoins sont le centre « clé » réunissant ces deux dimensions et par le fait même, l’instrument psychique d’un autre monde, pour propager de l’information et promouvoir une réalité du phénomène mais aussi activer une représentation publicitaire, sur ceux qui visitent cette terre. Avec l’aide de ces témoignages, ceux qui écoutent ou seront à la recherche d’informations se forgeront une opinion des faits relatés, sur les « êtres » qui nous visitent et aussi sur leur technologie.

Le TÉMOIN est instruit par le CONTACT avec ces « ÊTRES ». Le NON TÉMOIN est instruit par le CONTACT avec le TÉMOIN ou ses ÉCRITS ou RÉCITS… Ainsi ces témoignages qui circulent donnent une ouverture à des millions d’autres personnes qui créent d’autres réseaux sur le sujet, permettant à ceux-ci de circuler et se disperser en s’étirant dans tous les directions, (revue, livre, conférence, enquêteur, film).

La médiatisation sur les différents sujets reliés au phénomène ovni forme une énorme toile qui n’arrête jamais de s’agrandir. C’est exactement ce qui est voulu à un autre niveau en dehors de cette terre et c’est pour eux le but recherché, faire que l’homme entende parler et connaisse tout ce qui est relié aux ovni et extraterrestres mais comme eux désirent le dévoiler.

L’éducation se fait à deux niveaux par rapport aux ovni

Le premier niveau est très peu perceptible… Ils veulent que l’être humain prenne conscience d’un autre monde avec une existence différente, qui peut être présent sur notre Terre, que leur technologie dépasse et surpasse largement notre propre technologie.

Donc à ce niveau, ils s’arrangent pour faire « conscientiser » mentalement à l’être humain qu’il n’est pas seul dans l’univers, pour que cela s’infiltre psychologiquement dans nos pensées, qu’un monde différent puisse être présent pour que l’individu et la masse s’habituent à en entendre parler et que cela devienne familier et courant dans notre existence.

Le deuxième niveau très perceptible… Une éducation fausse… L’information qu’ils réussissent à envoyer sur les « êtres d’ailleurs », devient de la désinformation en nous montrant de faux scénarios construits de toute pièce, pour que l’individu s’imagine que tout vient de ces « êtres » (« petits gris », par exemple), que leur monde est en péril, qu’ils ne peuvent se reproduire (?), qu’ils viennent étudier la terre et bien autre chose, qui au bout du compte, nous fait connaître un autre monde qui parfois manque énormément de logique.

Certain affirmeront même « Je pense que le phénomène est intelligent »; moi je répondrai qu’il n’est pas juste intelligent mais extrêmement intelligent et tout ce qui à nos yeux parfois semble idiot de leur part, n’est qu’au fond qu’une façade ou un angle qu’ils dévoilent pour justement jouer sur notre psychologie humaine, qui a parfois du mal à suivre leurs stratégies de comportement. S’il font ces actions dépourvues d’intelligence c’est parce que eux veulent se montrer de cette façon, il ne faut pas les sous-estimer dans leurs capacités pour autant, pour eux ce ne sont que des jeux pour mieux conduire nos réflexions dans des impasses.

[Gislyne I. – le 24-01-98]

Demande générale d’informations.

Demande générale d’informations.

Je vous serais grandement obligé, à quiconque pourrait me fournir des informations, références bibliographiques ou témoignages sur la personne, ci-après identifiée :

STANHOPE, Hester Lucy (1776-1839)

Une femme anglaise qui a beaucoup voyagée, fille de Charles STANHOPE, d’une rare beauté et de grande intelligence.

Ces voyages furent surtout centralisés en Asie Mineure (Moyen Orient). Elle aurait surtout établi ses quartiers en Syrie et au Liban. Elle jouit d’un pouvoir à son époque et fut même considérée en qualité de prophétesse, dans un certain milieu.

Amicalement et reconnaissant !

[Jean-Samuel G. – le 11-01-98]

Constitution occulte de l’homme et de la matière.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Constitution occulte de l’homme et de la matière.
J’ai imaginé les caractéristiques de la matière physique bien connue, mais aussi de la matière émotionnelle, mentale et spirituelle. Je suis arrivé à la conclusion que ces différents types de matière n’interagissent pas entre eux, sauf au sein des êtres vivants. Leurs différents corps, formés de chaque type de matière, y sont liés par l’étincelle « d’énergie divine » qui se cache en toute chose. Voilà pourquoi la matière physique étudiée en laboratoire, hors de tout être vivant, n’interagit qu’avec elle-même.

C’est ainsi qu’au-delà de notre monde physique peuvent coexister des mondes émotionnels, mentaux ou spirituels, sans que nous puissions en soupçonner l’existence. Ce monde émotionnel est souvent appelé Astral, et l’ensemble de ces mondes sont aussi qualifiés de subtils.

Ma théorie fait un pont entre les caractéristiques de la matière physique connue et cette matière subtile. Cela facilita sans nul doute, mon assimilation et ma bienveillance envers les grands principes énoncés par la Tradition depuis des siècles : d’après elle, la personnalité de chaque être humain est composée de plusieurs corps :

– un corps physique dont le cerveau n’est qu’un simple transformateur d’informations matérielles en émotions ou pensées pures,
– un corps vital dit aussi éthérique. Il est le prolongement subtil de ce dernier,
– un corps émotionnel aussi appelé astral. Il est le siège des émotions où chaque onde-corpuscule de matière émotionnelle ne représente qu’une émotion,
– un corps mental, siège des pensées.
L’homme possède également des corps spirituels, mais ils n’entrent pas dans la composition de la personnalité humaine incarnée.

Dans la glande pinéale au centre du cerveau, un « mécanisme » que seuls quelques initiés ou privilégiés savent manipuler, empêche le cerveau de prendre conscience que l’origine réelle des pensées et des émotions se situe ailleurs. Durant le sommeil du corps physique, les corps subtils s’en détachent, même de trente centimètres seulement, afin de se « recharger » en énergie émotionnelle et mentale indispensable à leur fonctionnement. Il arrive aussi que les corps subtils vivent en Astral des aventures, des rencontres, avec une vitesse de pensée infiniment plus rapide que le cerveau physique. Au réveil, ce « mécanisme » déforme le vécu astral, ce que le cerveau tente de reconstituer au travers d’une imagerie souvent fictive, que l’on nomme les rêves.

Ce que l’on nomme un rêve n’est que le vague souvenir déformé que garde parfois le cerveau de nos voyages nocturnes. Ceux-ci sont une soupape de sécurité, un retour aux sources, à notre être intérieur spirituel. Ils permettent aussi de se recharger en énergie émotionnelle et mentale qu’utilise la conscience pour se manifester au travers du cerveau et du corps physique. On garde rarement le souvenir de ces escapades, et pourtant, elles influencent notablement nos comportements dans la journée.

Enfin, d’autres « mécanismes », plus subtils, empêchent la personnalité de tout être humain, sauf exception, d’avoir conscience de l’existence de ses autres corps spirituels, et à travers eux, de ses vies antérieures. En effet, si à la mort le corps physique meurt immédiatement, les corps émotionnel et mental persistent quelque temps : le temps nécessaire à une parfaite assimilation des expériences vécues dans le corps physique. Une fois cela fait, ces deux corps se dissolvent et la quintessence de la personnalité fusionne avec notre corps spirituel qui est le seul à conserver le souvenir de toutes nos incarnations. À chaque naissance, le corps spirituel forgera une nouvelle personnalité à la mesure des expériences qu’il désire vivre, un peu comme un écolier avant une année scolaire, qui déciderait des cours qu’il veut suivre.

[Pascal DHUICQ – le 08-01-98]