Avant de communiquer, d’échanger sur n’importe quel sujet, verbalement ou écrit, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de la communication bien qu’il en existe des formes plus subtiles, (communication directe, communication télépathique, etc…), je traiterai principalement de la communication qui utilise le langage.
Bien que les langages humains nous semblent évolués, ils sont néanmoins déficients lorsque nous les employons pour discuter de sujets complexes (philosophie, religion, psychologie, extraterrestres, etc…)
Un langage est constitué de phrases, les phrases sont un assemblage de plusieurs mots, les mots sont porteurs « d’idées », les « idées » sont faites d’images, de sons, d’émotions et de « déductions relatives personnelles » envers ces composants.
Le problème est que le langage est atteint du phénomène de la relativité. Chaque personne n’attribue pas exactement la même « idée » pour les mêmes mots, donc un même mot ne fait pas resurgir exactement la même « idée » pour tous. Entre la perception d’un mot et son expression il y a plusieurs altérations… :
– La perception d’un nouveau mot passe d’abord par notre « filtre mental », et puisque que notre mental n’est pas structuré exactement de la même façon nous avons tous une perception très personnelle des « choses » (1ère altération).
– Les déductions personnelles que nous ferons vis-à-vis de ce mot (2ème altération).
– la façons dont nous l’exprimerons (contexte, émotions, assemblage avec d’autres mots, etc…) (3ème altération).
Un exemple :
Certaines personnes attribuent « être physique vivant sur une autre planète au mot « extraterrestre », d’autres : « être immatériel venant de l’au-delà », d’autres : « être physique d’une autre dimension »… Mais remarquez que « au-delà » et « dimension » sont encore plus relatifs que « extraterrestre », alors tout devient très complexe et relatif lorsque quelqu’un nous parle « d’extraterrestres ».
Pour ma part, toutes ces descriptions s’appliquent à « extraterrestre » et même si nous essayons d’expliquer notre perception d’un mot, le même phénomène s’applique puisque nous nous servirons de mots pour ce faire. Remarquez que le phénomène s’applique également pour tout ce que j’essaie de faire comprendre par cet écrit, un cercle vicieux s’installe…
Imaginez lorsque nous échangeons sur un sujet complexe et peu commun qui comporte une multitude de phrases composées de plusieurs mots!!!.
Alors en partant, que notre sujet, notre idée, notre concept ou notre perception soit bonne ou mauvaise, vraie ou fausse, nous n’avons que très peu de chance de vraiment faire « capter » à autrui notre « idée », bref… De nous faire comprendre!. Et tout ceci, même si la personne est d’accord avec nous, en effet le phénomène est peu perceptible et sournois car il peut laisser croire à deux personnes ,qu’ils se comprennent bien, mais qu’au fond, les deux parlent de choses complètement différentes.
Solutions :
La première solution pour atténuer le phénomène est tout d’abord dans « être conscient », conscient que toutes formes de langages physiques, donc de communications sont relatives et moins précises qu’on ne le pense.
La deuxième, plus difficile à exécuter, est d’apprendre à « décoder » le langage d’autrui, c’est-à-dire de « sentir », de « deviner » les attributs que place aux mots, la personne (quelque fois, les différences sont très subtiles).
Il faut être naturellement « ouvert » et savoir faire des « perceptions globales »
Voici deux petits sujets connexes :
Le vice de « l’egoverbo » :
Plusieurs personnes sont atteintes d’un certain « vice » que j’appelle « l’egoverbo ». Ce sont des personnes qui, soit ne réussissent pas à prendre conscience du phénomène de la relativité du langage, soit elles en ont conscience mais sont « égoïste verbalement ».
Exemple :
Vous parler de quelque chose à quelqu’un et il vous dit « non ce n’est pas ça », il vous l’explique aussi dans ses mots à lui , à sa manière… Et vous comprenez parfaitement qu’il vous dit exactement la même chose que ce que vous venez de lui dire, mais dans son propre dialecte. Ces personnes ont soit une conscience qui n’est pas assez « élargie », développée ou ils sont égoïstes et doivent « posséder la raison », avoir « le dernier mot! »
Pour ceux qui ont conscience de tous ces phénomènes, il peut être très désagréable de converser avec de telles personnes.
Le vice de « l’oblipinion » :
Plusieurs personnes sont aussi atteintes d’un autre « vice » que j’appelle « l’oblipinion », ce sont des personnes qui ne sont pas capables de ne pas avoir d’opinion, et ce sur tous les sujets. Ils se sentent obligés (pour bien paraître) d’avoir une opinion sur tout. La société dans laquelle on vit a tendance à nous forcer dans cette direction, de trancher, d’être « pour ou contre » etc… Il est pourtant logique d’être capable de dire « je ne sais pas » ou « je crois, mais je ne peux l’affirmer ».
Nos opinions devraient toujours être « malléables » et en constantes révisions, être formellement « pour » ou « contre » sur quoi que ce soit est un emprisonnement de conscience, une limitation et un piège car dès notre « prise d’opinion » notre mental commence alors à rédiger un formidable assemblage de mots et de phrases fort séduisants et fort convaincants pour justifier notre opinion (et ceci est inhérent à la nature humaine) et plus le temps passera, plus notre « texte argumentaire mental » s’améliorera, prendra de la force et finira par convaincre peut être bien des personnes , mais la personne qu’il aura en réalité la plus convaincue ne sera autre que soi-même… Sans parler de la « complaisance mental » dont peut jouir l’ego d’une personne habile à manier les mots.
Avoir une opinion (« coulée dans le roc »), c’est prétendre savoir, et plus nous seront convaincus de savoir, plus il sera difficile par la suite de se débarrasser d’une « vieille opinion » pour en accepter une nouvelle.
En étant « pour » quelque chose, nous n’avons pas le choix d’être « contre », l’opposé de notre « pour » et c’est là l’erreur. Chaque « opinion » est en fait un « pilier » de notre grande structure mentale, et si notre structure mentale n’est pas compatible avec certaines « choses », nous ne découvrirons alors jamais ces « choses » puisque nous ne leurs laissons pas la chance de se « poser » sur notre structure, nous devrions avoir une structure « malléable » mais sans manipulation par autrui.
La plus solide des structures mentales est la plus « molle », car si un jour quelqu’un est confronté à une « chose » qui ne peut se maintenir correctement sur sa structure mentale et que cette « chose » s’impose d’elle même, alors cette « chose » écrasera et détruira la structure mentale (qui n’était pas assez « mobile ») et la dite personne connaîtra alors cette désintégration que nous appelons plus communément… La « folie ».
Mais pour changer sa structure mentale il ne faut pas être « orgueilleux » et avoir « comprit » que nous ne somme pas notre mental mais bien plus, il n’est qu’un outil, (et remarquez que là, je ne parle même pas des petites habitudes du « mental-reactif » qui , elles aussi sont, avec les années, très dures à se débarrasser).
Bref ! avec tous ces « vices » et cette relativité ,il n’est pas surprenant que les humains ne réussissent pas à se comprendre et à se mettre d’accord sur une multitude de sujets (politique, religion, ésotérisme, etc…).
L’important est d’être tout d’abord conscient de tout ceci, mais pour ce faire il faut apprendre à découvrir notre propre être et à apprendre son « fonctionnement ».
Je terminerai donc en disant que le « langage physique » qui est le plus précis (à mon avis) n’est nul autre que… les mathématiques…, car les chiffres 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9… veulent dire, exprimer exactement la même chose que nous soyons n’importe où sur terre… Et même ailleurs (bien qu’ils peuvent s’écrire différemment) et que toute la multitude des autres chiffres imaginables n’est qu’une combinaison de ces dix chiffres de base (nous pouvons cependant les percevoir à un autre niveaux, c’est à dire de façon ésotérique, l’unité, la dualité, la trinité, le quaternaire… Ils représentent alors la même valeur, mais de façon plus « riche » et à un niveau plus « profond »), mais ceci est un autre sujet…
Pour revenir à la relativité du langage, puisque tout est relatif (la perception, les mots etc.) nous ne nous ferons jamais comprendre que seulement par ceux qui ont atteint un niveau de conscience, de perception qui se rapproche du notre, parce qu’ils pourront « décoder » ce que nous voulons dire malgré la constante relativité du sens profond des mots.
[Le Mage-Guerrier – le 31-07-98] |