J’ai téléphoné un jour à un voisin de la campagne, pour des histoires de remembrement, et dans le fil de la conversation il m’apprend une histoire sidérante, effrayante.
Sa femme, il y a 10 ans, a fait un arrêt cardiaque, 30 à 40 minutes !!!, le médecin la déclare morte, (après auscultation stéthoscope négative mais il devait y avoir sans doute une trés faible circulation sanguine permettant la survie, une sorte de coma léger), puis il a eu un doute avant de partir, il lui a repris la tension et trouve une minuscule tension artérielle !!!, elle a repris ses sens, peu a peu…
Le médecin qui venait d’un lieu situé à 30 km, est reparti, laissant une ordonnance pour quelques cachets (l’ambulance du S.A.M.U. n’a pas été demandée car elle était intransportable, et les ambulances de l’époque ne sont pas comme celles d’aujourd’hui), elle était à demi-paralysée, mais à la campagne on s’étonne peu et le médecin les avait avertis par ailleurs, des séquelles possibles.
Ils l’ont déposée de force sur le trône pour ses besoins, puis au fil des jours elle a retrouvé la parole puis la motricité… Les cachets étaient mis dans la bouche à la petite cuillère…
C’est une cardiaque, une grande asthmatique, je crois qu’une anesthésie (allergie au gaz ?) a failli la faire mourir, alors « j’ai tendu la perche » pour la suite, et je n’ai pas loupé « l’affaire » (ça a marché, c’est vrai ce que dit Adelin Ramure).
Je crois que si on ne pose pas la question (il faut la poser avec un ton bienveillant et respectueux ), les gens peuvent garder pour eux un éventuel vécu « néo-mortem » sans jamais en parler…
Après une mise en confiance, il m’a dit quelque chose comme ca :
Elle aurait comme vu l’au-delà, « elle y était si bien » a-t-elle dit à son mari en se réveillant… La conversation touchait à la fin et je n’ai su comment la poursuivre sur ce thème délicat, le paysan ayant mis fin lui-même à notre discussion. S’il savait comme je désirerais savoir la suite…
L’histoire était sidérante de simplicité et ahurissante en détails, en vécu de la mort et par la manière dont le mari fut confronté à une invraisemblable réanimation, à des décisions graves de conséquences dans les conditions difficiles de la campagne (il a du décider de tout)…
[Christian G. – le 19-05-99] |