Il y a 10 ans, alors que je geignais sur mon sort, un ami m’a demandé si je souhaitais vivre ou mourir ? vivre fut naturellement ma réponse. Alors cet ami me conseilla de regarder en avant et non plus vers l’arrière. Cette simple question, eut sur moi un effet magique. Elle me fit prendre conscience que chacun d’entre nous était responsable de son devenir. La métamorphose fut immédiate. De pessimiste et peu sûre de moi, je devins optimiste et très consciente de mes capacités, dans la semaine je trouvais du travail, mettais tout en oeuvre pour retrouver un appart que j’ai obtenu etc…

Ensuite je réalisais qu’à chaque épreuve j’apprenais, et je ne mens pas quand je dis que lorsque je devais affronter une autre épreuve j’en riais, me disant que j’allais encore et encore apprendre. Ensuite rapidement je découvrais une certaine forme de spiritualité, plutôt agnostique auparavant, je pris conscience naturellement que la nature ne pouvait pas être la seule à gérer une si subtile horlogerie tel que notre univers.

Extrêmement sereine à cette époque je parvenais à me mettre en auto hypnose en quelques minutes. Je renaissais alors et c’est ainsi que j’ai eu le privilège de voir des images de mon ancienne vie de ma dernière mort et enfin le tunnel et cette merveilleuse lumière. Merveilleuse est un terme très faible, je ne connais aucun adjectif existant pour décrire cette lumière. En fait, c’est le nom de Dieu qui m’est apparu évident quelques jours plus tard. Cette lumière était vivante et surtout je la reconnaissais comme étant toute ma véritable existence, c’était mon véritable logis, le temps n’existait plus et j’étais petite particule moi-même intégrante de cette lumière, je me sentais aimée et protégée.

Cela ne ressemblait en rien à une religion existante, sauf par cet amour dont toutes les religions parlent. C’était si bien de l’autre côté que je n’avais pas envie de revenir, pourtant je suis revenue… Métamorphosée. Pour moi aujourd’hui, il y a avant et après la lumière, j’ai 49 ans, je perçois les choses avec du recul et les petites contrariétés des uns et des autres me font sourire. Je n’oublierai jamais ces images plus réalistes que l’instant où j’écris ces lignes. L’idée de la mort n’a rien d’angoissant désormais à mes yeux… Elle est pour moi une transformation et une renaissance.

[Koko. – le 11-08-04]