Magicienne, vie et mode d’emploi.
LES SIGNES
Ils ont marqué mon enfance et ensuite toute ma vie. L’énigme de la vie…
Comme parfois elle est bonne, parfois cruelle, aléatoire; donc les Signes étaient aussi différents. Venus comme avertissements, jolies visions, sons, mots inconnus, lumière, souffles ou présences invisibles – les Signes sont devenus mon école pour explorer la vie et aussi ma protection.
Je n’ai jamais eu peur des Signes. Plutôt j’ai eu peur des gens. Et pour les gens, les gens, qui ne savent pas toujours comment et quand s’arrêter, même si le destin crie dans leur visage. Ils tombent, fauchés par les circonstances et ensuite – le silence…
Prématurée, j’étais une enfant sensible et curieuse, élevée dans une famille où la culture s’écrivait avec un C majuscule – mes parents étaient des personnages publics appartenant au monde du théâtre et du cinéma. Beauté, Arts, Musique, Spiritualité – j’ai plongé dans ce monde réel et surréaliste.
À 4 ans je savais déjà lire et une grande porte s’est ouverte devant moi. Les contes de Charles Perrault, Anderssen et les frères Grimm ainci qu’Oscar Wilde m’enchantaient. Et les Signes étaient toujours là, dans ce monde magique. Rien d’exceptionnel jusqu’ici – l’enfance est le temps du miracle. Ensuite on grandit, on ferme cette page pour s’occuper de choses « plus utiles ».
Mon esprit a continue chercher malgré à la fin de cette époque les analogies des Signes dans la vie réelle. Et j’en ai trouvé. Les premières visions, je les ai reçue dans notre jardin ou j’ai entendu la dispute entre quelques pensées et un vieux tournesol. Oui, malgré que chaque jour il ait fait ses révérences au soleil, il a perdu sa couronne et j’ai vue sa tristesse et dans sa colère il a craché ses graines sur les pensées impertinentes. Pour calmer le tournesol, j’ai planté quelques unes de ses graines dans un grand pot. Notre jardinier était très surpris lorsque je lui ai demande qu’il plante pour l’année suivante les pensées dans un lieu plus éloigné de notre jardin.
Ensuite sont venues les grenouilles. Pour l’horreur de ma mère, je les ramassais et conservais dans une vieille boite de chaussures. J’aimais écouter ses contes avant de m’endormir. Ils ont parlé beaucoup sur nous, les humains, sur nos actions et même sur notre avenir.
Oui, pour moi tout ce qui nous entourait dans la nature, plantes, animaux, mais aussi objets, tout parlait. C’était une immence source d’information, mais il m’a fallu attendre 25 ans pour que j’apprenne, dans une école privée de parapsychologie en Suisse, que chaque « chose » possède son « champ » d’information et respectivement ses ondes. Les gens qui gardent leur esprit ouvert et savent le déplacer au niveau éveil, sont capables de capter ces ondes.
LA GITANE
Au début mes parents, écoutant mes histoires ont conclu que je possédais un fantaisie parfaite qui me permettra un jour d’entrer dans la poésie ou la littérature.
À cette époque la j’avais 6 ans. Il y avait une jeune femme gitane qui venait faire le ménage à la maison. Un jour j’ai entendu que ma mère lui a demandé de prévoir quelque chose sur mon avenir. La gitane a sourit et répondu :
– « Non, dommage, madame, je ne possède pas ce don, mais ma cousine – oui. Vous pourriez la visiter et bien qu’elle soit très occupée, elle vous recevra. »
Ma mère, rougissante l’a remercié, mais il était évident qu’elle n’irait jamais pour que d’aucun ne la prenne pour folle. Donc elle est restée passive.
Deux semaines ont passé et la jeune gitane arrivant comme d’habitude chez nous a dit à ma mère : – « Madame, ma cousine est venue avec moi, voulez-vous encore lui poser votre question? »
Nous sommes allées au salon lorsque la voyante est entrée. C’était une femme d’une trentaine d’années, au visage voilé. Je n’ai pas tout de suite compris qu’elle était aveugle. Elle portait une robe étrange qui arborait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Mais ce qui c’est gravé dans ma mémoire se furent ses longues boucles d’oreilles. En enlevant son voile, elle m’a dit :
– « Approche-toi, mon enfant et donne moi ta main gauche. »
Dès qu’elle a touche ma main elle s’est mise à trembler et tombant à genoux elle a commence à parler très vite une langue étrange. Son visage était pâle. J’ai rougi, j’ai senti que sans le savoir j’avais causé un problème à cette femme et j’ai voulu me retirer. Mais elle avait pris mes genoux et embrassait mes pieds. L’autre gitane traduisait à ma mère ses propos.
– « Votre fille est bénie, elle possède un don beaucoup plus grand que le mien et elle est élue pour une grande mission à accomplir; elle aidera beaucoup de monde. »
Ma mère lui a répondu :
– « Donc elle sera heureuse. »
– « Je n’ai pas dit cela – répondit la gitane – C’est dieu qui décide. »
– « Mais si elle est capable d’aider les gens elle aura droit à son propre bonheur aussi, n’est-ce pas juste? »
Le visage de la gitane s’assombrit.
– « Elle aura beaucoup d’hommes et elle déchirera beaucoup de chaussures et ne sera jamais capable de prévoir le futur pour elle-même ou pour ses proches – père, mère, soeur, enfant, ni les époux. C’est tout ce que je peux vous dire, Madame. Ne me demandez plus rien. »
« En tout cas, tout ce que vous venez de me dire me rend inquiète » – dit ma mère – « car si elle doit être célèbre ou riche, mais si elle souffre, ça ne servira à rien. Personnellement, je préfère qu’elle ne possède pas ce… « don » dont vous parlez et qu’elle vive sa propre vie comme tout un chacun. »
– C’est la volonté de Dieu, Madame. Elle n’est pas prête encore de voir, son âme n’est pas encore éveillée, mais cela va arriver, en dépit de ce que vous souhaitez. Elle reçois des messages de « l’ailleurs ». Regardez.
Et elle tourna son visage vers moi avec une question :
– « Ma petite, j’ai eu 17 poules dans ma cour, maintenant elles sont 11 à cause d’une maladie que je ne connais pas. Que pourrais-je faire ? »
J’ai réfléchi, après la petite grenouille dans ma main droite a commence de bouger et j’ai eu la sensation qu’elle me dictait la réponse.
– « Votre soeur aînée a une grande jalousie envers vous, elle trouve que votre fortune lui appartient plus qu’a vous. Elle a enterré sous le bassine où boivent les poules un petit couteau qui coupe la bonne chance pour vous. Enlevez le vite, car dans 3 jours vos poules ne seront que 5 et une maladie grave va touche votre petit fils. »
– « Sois bénie, ma belle, c’est cela. Je m’en doutais et j’ai cherché, mais ailleurs. »
Elle a arrache une petite pièce de monnaie de son collier et me l’a donné.
– « Prends » – me dit-elle – « tu es sur une bonne voie et que Dieux te garde. »
Et elle s’est dirigée vers la porte.
– « Attendez – dit ma mère – Je vais vous payer ! »
Mais la gitane agita sa tête :
– « Je ne peux pas exiger d’argent de votre part. Votre fille m’a rendu un grand service, que Dieu soit avec vous, Madame. »
Puis elle est sortie. Il ne restait après son départ qu’un parfum de cannelle.
[Mariya K. – le 28-12-04]
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