Au fond de nous vit notre enfant intérieur. Il a quatre ans. Pendant que nous nous occupons des autres, de nos affaires, notre enfant intérieur se sent délaissé. Quand nous courons toujours pour rendre service, pour aider les autres, pour nous assurer que leurs besoins soient comblés, nous serons fatigué chaque soir et il y a beaucoup de risques pour que nous râlions, voir même, que nous pleurions dans notre lit. Nous avons des sautes d’humeur, parfois même des colères. Nous nous sentons souvent furieux sans savoir pourquoi, mais il y a une raison importante à cela, très importante.
C’est notre Enfant Intérieur qui essaie d’attirer notre attention. « Et moi ? Quand est-ce que tu t’occupes de moi ? ».
Imaginez que vous avez, en plus de vos enfants, mari, collègues, parents, et amis, un enfant de quatre ans. Vous ne vous occupez pas de lui. Dès qu’il tente de dire quelque chose et d’obtenir un peu d’attention, vous lui criez “Tais-toi!”. Vous lui dites que vous devez vous occuper de vos parents, de votre travail, de votre mari, de vos papiers, de vos amis, de vos autres enfants, de votre maison… Et que vous n’avez pas de temps pour lui !
Il n’y a rien de pire qu’ignorer notre Enfant Intérieur. Cela signifie que nous essayons de vivre comme si nous n’existions pas.
Il n’y a rien de pire que d’être infidèle à soi même !
Combien de temps avons nous ignoré ce que nous ressentions, pour plaire à quelqu’un d’autre ? Combien de fois avons nous dit à notre Enfant Intérieur : “Tais-toi, tu n’es pas important, l’autre est bien plus important que toi, laisse-moi tranquille” ? Terrible n’est-ce pas ? Et nous faisons cela chaque fois que nous choisissons le désir de l’autre avant le nôtre.
Que fera cet enfant intérieur quand il remarquera que les tentatives pour attirer notre attention sont vaines ? Il renoncera. Il dira : ”Je n’ai pas d’importance, on ne m’aime pas, personne ne veut s’occuper de moi, je n’en vaux pas la peine ”, et il déprimera. Nous déprimerons…
Bien sûr, nous croirons que ce sont les autres qui nous dépriment, le travail, nos enfants, notre mari ou nos parents.
Mais ce n’est la faute de personne d’autre… Uniquement la notre. Nous devons seulement apprendre à nous occuper de cet Enfant Intérieur qui, lui, souffre de notre manque d’attention.
Lorsque malgré ses nombreuses tentatives à attirer notre attention, il se rendra compte que nous ne l’écoutons toujours pas, il lui restera une seule solution: tomber malade. Ou il aura un accident. De cette façon-là, nous apprendrons peut-être enfin à écouter et à nous occuper de notre Enfant Intérieur. Il est réel, aussi réel, si ce n’est plus, qu’un véritable enfant.
Nous devons absolument apprendre à être un parent aimant pour notre enfant intérieur en écoutant ce qu’il nous dit et en agissant en fonction… En le défendant comme nous défendrions notre propre enfant. Il se sentira enfin entendu, aimé, sécurisé, valorisé. Nous serons enfin réparé.
[Les Blessures de l’Âme. – le 31-12-16] |