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La Réincarnation… Suite et Réponse…

Réflexions et TémoignagesAnnée 1997
La Réincarnation… Suite et Réponse…
La réponse arrive longtemps après réception de ton message, mais elle vient. « Le Déviant » est un journal exigeant.

L’église est une institution faite par et pour des hommes. En cela, elle est le reflet de ce que nous sommes. Elle n’est pas plus horrible ou plus merveilleuse.

Je ne sais pas si la réincarnation est une loi universelle. Pour moi, une loi dans son essence même, est un conditionnement. Et tout conditionnement est une prison. Mais il est rassurant de faire face à un mur, surtout s’il est fait de barreaux, car la lumière le traverse.

L’homme cherche toujours des lois, des règles, des principes qui expliquent, ça le rassure. Mais puisque tout cela est le produit de ce que nous sommes, il doit s’agir d’une belle et grande illusion. Je ne dis pas que la réincarnation n’existe pas. Je dis que ce que l’on croit qu’elle est, n’est peut être pas.

Si je me place dans le contexte d’une autre loi, celle du temps, la réincarnation prend une toute autre dimension. Passé, présent et avenir. Un même instant puisque l’un est l’autre tout en même temps. Ce n’est que ma perception qui est linéaire. Et voilà que par voie de conséquence, la mort prend un tout autre sens.

Une croyance rassure. Moi, je n’en ai pas. Je n’en prêche pas. Je préfère ne pas savoir, ne pas connaître parce que je ne sais pas et ne connais pas… Lorsque je dis je sais ou je connais, je m’arrête. Je force l’arrêt du temps. Qui peut faire cela, vraiment?

La grande force créatrice? Si elle existe, qu’elle demeure là où elle doit être. En dehors de ce que je suis. A moins que l’espace ne soit lui aussi un seul moment dans un même temps. Temps et espace confondu. Pour moi, pauvre humain, tout cela me dépasse.

[Michel A. – le 04-03-97]

Sur la Réincarnation…

Réflexions et TémoignagesAnnée 1996
Sur la Réincarnation…
Je viens de relire votre réflexion de 1996 sur la mort. J’aimerais mettre en doute la « simplification culturelle ou spirituelle » que vous faites entre occidentaux et orientaux face à la mort. S’il est vrai que dans notre société moderne la mort est la « fin », il n’en a pas toujours été ainsi. La croyance à la réincarnation était très bien implantée chez l’homme du moyen âge. D’ailleurs, l’église avait toutes les peines du monde à convaincre ses fidèles de se consacrer à l’édification des cathédrales. La croyance à la réincarnation leur permettait de pouvoir remettre à une autre vie l’accomplissement de leur rôle d’enfants de Dieu. C’est pourquoi, l’église dans sa grande sagesse a tout simplement proclamé qu’il n’y avait pas de réincarnation possible (même si Jésus était ressuscité et qu’il a toujours affirmé qu’il reviendrait). En conséquence, chaque homme n’avait plus qu’une seule vie pour réaliser sa plénitude spirituelle. Une seule chance était accordée. Vous faisiez le bien ou vous étiez perdu à tout jamais. Et le bien, c’était de servir l’église. Et ainsi, l’église pu poursuivre ses ambitieux projets de cathédrale.

Une proclamation ne pouvant jamais faire taire éternellement les croyances populaires, nous assistons au retour de ce que les gens ont toujours cru depuis l’aube des temps. Et chez les orientaux, la perception de la mort varie chez les Hindous, les Islamistes, les Shintoistes ou les Bouddhistes.

Pour ma part, si vous croyez que la naissance et la mort sont deux passages extrêmement mystérieux, que pourrais-je dire de la vie? Nous en avons conscience et pourtant nous ne parvenons pas à la comprendre. C’est peut-être qu’elle échappe à l’intelligence rationnelle consciente. Alors la mort

[Michel A. – le 06-02-97]