J’ai vécu des expériences de dédoublement astral depuis le début des années 80. Ces expériences qui sont « involontaires » (je reviendrai sur ces guillemets), ont toujours eu lieu la nuit (ou au petit matin) dans ma chambre. Elles peuvent se découper clairement en deux catégories :
1) – Des expériences très courtes (quelques secondes) durant lesquelles je visualise un endroit de ma chambre impossible à voir d’où je dors. Cette sorte de visualisation se fait dans une grande clarté astrale contrastant fortement avec la pénombre de la nuit. Ces expériences sont très courtes car elles s’arrêtent dès que j’en prends conscience, dès que la simple visualisation se transforme en une conscience claire d’être hors de mon corps : cela provoque un peu comme un choc qui stoppe tout immédiatement. Le déclenchement est involontaire, bien qu’il y ait de nombreux facteurs favorables (voir plus loin). Il n’y a jamais eu de déplacement ou même de conscience d’avoir un autre corps que le corps physique. J’ai vécu beaucoup d’expériences de ce type (quelques centaines).
2) – Des expériences plus longues (plusieurs minutes) durant lesquelles je me suis retrouvé hors de mon corps, dans ma chambre, avec une parfaite conscience de mon état (avec un corps physique étendu sur le lit) et surtout d’être dans un second corps. J’ai pu me déplacer avec mon corps astral, simplement « par la pensée » … ce qui n’est pas très simple : on est aussi gauche qu’un nageur découvrant la plongée sous-marine pour la première fois. D’ailleurs les sensations sont assez proches de la plongée sous-marine : peur, émerveillement, rythme cardiaque et respiration comme seuls bruits … J’ai pu me déplacer et voir mon corps physique … mais peu de temps. La moindre émotion, sensation, peur provoque un retour immédiat dans le corps physique. J’ai pu sortir une seule fois de ma chambre, par le toit, ce qui n’a, là aussi, duré pas très longtemps … Je n’ai jamais rencontré d’autres personnes, et ne suis jamais allé ailleurs. Par manque d’habitude je pense, la « vue astrale » n’est pas très claire, comme un peu trouble, à moins que ce ne soit de l’éblouissement par rapport à la clarté blanc-bleuté qui règne partout. Ma maîtrise du corps astrale n’a jamais été extraordinaire : comme un plongeur débutant. J’ai vécu quelques dizaines d’expériences de ce type.
– Déclenchement : je considère ces expériences comme « involontaires », car il y a toujours eu interruption de conscience (même de quelques secondes) entre le moment où ma conscience se trouve dans mon corps physique (comme habituellement), et le moment où elle se trouve projetée hors du corps (avec le corps astral). De plus, la plupart du temps, je n’ai rien cherché à provoquer. Les quelques fois où j’ai cherché à provoquer ce genre de phénomènes, soit cela ne donnait rien, soit cela provoquait quelque chose (expériences de type 1 ou 2) mais avec plusieurs minutes ou plusieurs heures de retard, alors que je m’étais endormi entre les deux; par exemple, le cas typique est de chercher à déclencher une expérience le soir, et de vivre une expérience de type 2 au petit matin, avec plusieurs heures de sommeil entre les deux.
– Déroulement : On n’a pas toujours la sensation de tout contrôler : non seulement le déclenchement, mais aussi le déroulement. Ceci n’a rien à voir avec la conscience que l’on peu avoir des choses. Parfois on contrôle bien le déplacement du corps astral, et d’autres fois, il bouge tout seul !!! On a un peu la sensation d’être spectateur d’une expérience contrôlée par un autre. Il semblerait que ce soit, en fait, notre « être spirituel supérieur » qui contrôlerait alors les choses, donnant à la personnalité (qui est une chose différente) cette sensation.
– Vérification : durant des expériences de type 1 ou 2, j’ai déjà pu vérifier certains détails que j’ignorais ou ne pouvais pas voir d’où mon corps physique se trouvait (par exemple, la place précise ou la présence d’un objet …).
– Phénomènes Préliminaires : toutes les expériences de type 2 s’accompagnent, avant le déclenchement, d’intenses sensations énergétiques à l’intérieur du corps physique. Il y a bien sûr la vibration très claire et nette des chakras (centres énergétiques du « corps éthérique ») mais aussi la montée de l’énergie dite de « kundalini », ou tout du moins quelque chose qui s’en rapproche beaucoup. Une fois que le phénomène est enclenché, rien ne semble pouvoir l’arrêter : c’est automatique. La vibration qu’elle provoque ensuite au centre même du cerveau représente un peu le « bouquet final » marquant le véritable déclenchement du dédoublement. Il me semble établi que ces phénomènes sont totalement liés au dédoublement astral, bien que tous les expérimentateurs n’en aient pas forcément conscience. De plus, en fonction du « stade d’évolution » de chacun (voir plus loin), les phénomènes parallèles et la nature même du dédoublement peuvent considérablement varier : sensation ou non de « kundalini », contrôle complet du déroulement ou non, étendue de la zone d’investigation … etc …
– Facteurs favorables (il y en a beaucoup je crois) : un rythme cardiaque faible (le mien est de 42 en période d’entraînement pour le marathon), la pleine lune (voir plus loin), température moyenne, alignement par rapport au champs magnétique terrestre … etc … qui font que réussir une telle expérience est très aléatoire. Il faut être motivé et en prendre le temps : c’est comme un sport.
– Facteurs défavorables (ils sont assez évidents) : le stress, la fatigue, le sommeil (pour éviter une trop grande perte de conscience). On peut ne rien vivre de tel pendant des années, simplement par manque de temps (ex. : si on se couche trop tard, la fatigue sera la plus forte; si on est stressé, ce sera un frein …)
– Pleine lune : J’ai noté l’énorme influence de la pleine lune; je ne crois pas en une influence directe de la lune, mais plutôt qu’il s’agit là d’un phénomène cyclique propre au monde astral : celui-ci devient subitement, à chaque « pleine lune », plus perceptible … à moins que ce ne soit l’inverse : nos corps subtiles (sous l’influence de cycles terrestres) qui vibreraient à des niveaux plus élevés. Je crois que ce phénomène, qui a été constaté par de très nombreuses personnes, est général au niveau de cette planète. La nuit (et dans une moindre mesure les jours précédents pour être plus juste) de la pleine lune, il est beaucoup plus facile d’entrer en contact avec les mondes subtiles.
– « Stade d’évolution » : A propos ces différents « phénomènes », je pense qu’ils ne représentent qu’une étape (pas forcément nécessaire et souhaitable d’ailleurs) dans l’aventure « mystique et spirituelle » de tout un chacun. Nous n’en sommes pas forcément tous conscients, et cela peut arriver dans une vie ou une autre. Certaines personnes très « évoluées » d’un point de vue spirituel, peuvent l’avoir vécu il y a bien longtemps (autre vie), et de ne rien percevoir au-delà de la matérialité dans cette vie présente. Je pense que l’expérience mystique et spirituelle est comme un objectif ultime, jalonné d’expériences diverses et variées, qui ne seront pas nécessairement les mêmes d’un individu à l’autre. C’est justement ce qui rend les choses, en apparence, très subjectifs. Mais bon, à la différence des expériences scientifiques démontrables aux yeux des autres (j’en sais quelque chose : formation scientifique oblige), ces expériences sont purement individuelles, bien réelles pour celui qui le vit, mais invérifiables (ou si peu) pour les autres.
– Différences avec les rêves : la remarque la plus fréquente est que ce genre d’expériences est un rêve. Je comprends bien cette remarque : habituellement, on ne connaît que deux états de conscience : l’état de veille et le sommeil; le dédoublement astral est un troisième état de conscience que ne peuvent pas imaginer et donc comprendre les gens qui ne l’ont pas vécu. La différence entre cet état et le rêve, est aussi évident que la différence entre la veille et le sommeil. En dédoublement astral, on est conscient de tout, ce qui est une différence notable par rapport aux rêves habituels.
– Rêves éveillés : il existe aussi, ce que l’on appelle des rêves éveillés (j’en ai aussi vécu quelques uns) se caractérisant par une prise de conscience que l’on rêve pendant le rêve ; par contre, on n’est jamais conscient d’être en dehors de son corps et d’avoir un corps astral. Cette différence est fondamentale. De plus, les éléments vécus sont oniriques, imaginaires, ce qui n’est pas le cas du dédoublement astral. En fait, le rêve éveillé est un état de conscience intermédiaire entre rêve et le dédoublement astral. La conscience est là, mais toujours dans le corps physique, alors en état de « rêve ».
– Rêve ? : d’ailleurs, qu’est-ce qu’un rêve habituel ? (les scientifiques n’ont strictement aucune réponse qui tienne la route); j’ai une « explication » toute personnelle : il me semble, qu’il s’agit d’une période de recharge énergétique de la part des corps « éthérique » et « astral ». Pour cela, le corps astral se détache, même d’une dizaine de centimètres, du corps physique, créant ainsi avec le corps « éthérique », deux pôles capables d’attirer de l’énergie astrale. Pendant ce temps, la conscience est « déconnectée » de tout corps (physique, astral ou autres …); habituellement la conscience ne fait « qu’emprunter » un corps; elle se manifeste à travers un corps. Le cerveau (du corps physique) se « recharge » aussi à sa manière en recyclant (classement, mémorisation dans des zones de stockage à long terme …) les informations enregistrées durant la journée. Bien sûr, la conscience étant déconnectée de tout corps, elle ne perçoit plus rien du tout. Ensuite, le corps astral réintègre le corps physique et la conscience « se reconnecte » au cerveau … et là c’est le grand mélange : le cerveau mélange les informations qu’il vient de traiter avec les sensations et émotions rapportés par le corps astral : donc la conscience récupère un joyeux mélange appelé rêve.
– Corps astral : j’ai eu peu le loisir de l’étudier; juste le temps d’en constater la forme humanoïde et la corde le reliant au corps physique. ce corps est généralement considéré comme le véritable siège des émotions et sensations de toute sorte; sa matière serait faite « d’émotions pures », de « matière émotionnelle », je ne sais pas trop comment il faudrait dire. Au contact du cerveau, celui-ci transcrit ces « émotions » en informations traitées par les neurones (comme un ordinateur évolué), et inversement.
[Pascal DHUICQ – le 08-08-97] |