Mon « témoignage extraterrestre », si vous voulez parler ovni, se limite à avoir vu des objets volants d’un type très inhabituel à deux reprises, entre 1978 et 1979.
Ce serait trop long pour moi, de raconter ces deux témoignages, tout en les soutenant des descriptions nécessaires. Il s’agit ici, à mon avis, comme je l’ai mentionné plus haut, que de simples phénomènes d’objets volants. Je ne sais pas si ça vous intéresse.
En voici un, l’autre viendra probablement plus tard. Permettez-moi, au risque de me répéter, de vous assurer qu’il s’agit bel et bien d’un fait qui c’est réellement produit. Seuls certains détails, sans importance, (date précise, nombre de personnes, etc.) peuvent être légèrement différents à cause du nombre d’années écoulées depuis l’événement.
Nous sommes en 1978, c’est l’été et je suis sur un navire marchand sillonnant la rivière de Détroit à destination de Chicago. Après le travail, rares sont ceux de l’équipage qui, à cet endroit particulier, manquent l’occasion de faire du tourisme sur le pont. C’est donc là, sur la poupe de ce navire, que quatre d’entre nous furent témoins d’un fait insolite qu’il me plaît de vous raconter.
C’est le crépuscule, le turquoise et le rouge-orange s’étreignent encore dans la pénombre. L’air tiède caresse le corps jusqu’à l’âme et le spectacle haut en couleurs sur cette route chatoyante, laisse peu de marins indifférents. De chaque côté de nous, à quelques centaines de mètres, se dressent d’imposants édifices : monuments à la fierté de deux nations riveraines. Des complexes architecturaux composés de grandes tours à bureaux, toutes en miroirs, et à l’aspect monolithique, se renvoient mille reflets.
Les bouées de chenal valsent sur notre sillage. Derrière, dispersés, leurs feux clignotants verts, blancs, ou rouges, montrant la voie vers la mer, nous rappellent, avec mélancolie, notre attachement au reste du monde. Sur notre balcon, les conversations, le plus souvent banales, tiennent lieu de mantra. Et tous, à voir leur mine grave d’initiés, semblent vibrer au diapason de l’univers.
Un peu plus loin de moi, sur bâbord, un gars s’exclame en montrant le ciel du doigt: « Hé ! Regardez là-haut ! Hé ! Regardez ça ! ». L’autre à son côté, sidéré, cherche à s’expliquer ce qu’il voit, et réfléchit tout haut. Je lève la tête : quelle saisissante apparition ! Quatre disques lumineux, et parfaitement circulaires, glissent en formation au-dessus de nous. Je ne vois rien d’autre que des disques lumineux, comme incandescents, diffusant une lumière un peu blafarde mais uniforme, tant en intensité qu’en couleur. Je ne vois pas de porte, ni hublot, de flamme ou de fumée. Nous n’entendons pas de bruit particulier. Ces objets semblent relativement volumineux et filent droit, à une vitesse qui nous permettra de les observer moins de deux minutes ; jusqu’à ce que, s’éloignant, nous les perdions de vue.
En conclusion, nous ne saurons sans doute jamais ce que nous avons vraiment vu, ce soir-là. Une chose reste cependant certaine : à partir de cette soirée sur la poupe d’un navire, la frontière qui me sépare de la fiction fût, encore une fois, repoussée un peu plus loin.
[Daniel B. – le 08-12-96] |