Voici un extrait des pages inédites de la vie de Jésus… Est-ce vrai ? est-ce faux ? A vous de trouver la réponse, mais c’est un exemple frappant de la loi de cause à effet et de l’intervention des entités qui nous entourent dans le monde de la nature ou dans les plans parallèles… Le tout au service de Gaïa…
…………Un grave orage éclata au-dessus du lac. L’ouragan semblait approcher de tous côtés. Partout, des éclairs jaillissaient presqu’en même temps et le tonnerre grondait sans interruption.
Les disciples se hâtaient pour atteindre un abri avant que la pluie ne tombe. Certains d’entre eux avaient peur; ils n’étaient pas rassurés au milieu des éléments en furie.
Cependant, Jésus s’arrêta sur une petite colline que traversait la route. Les mains légèrement jointes, fasciné, il regarda les vagues déchaînées, les arbres qui ployaient sous le vent et les tourbillons de sable qui s’élevaient par moments.
– Les serviteurs de Dieu sont à l’oeuvre, dit-il, satisfait. Ils nettoient l’atmosphère.
Quelques grosses gouttes tombèrent et les disciples prièrent Jésus de se hâter de se mettre à l’abri. Il se conforma à leur prière, mais il aurait préféré rester dehors, d’autant plus que la pluie subite qui tombait avec violence trempait la poussière et formait sur l’eau d’étranges figures.
Ils étaient assis dans une chaumière dont les habitants étaient apparemment partis à la campagne. Et l’un d’eux questionna:
– Tu as dis: « Les serviteurs de Dieu sont à l’oeuvre. » Que veux-tu dire par là, Seigneur ?
Jésus répliqua :
– Ne connais-tu pas le psaume: « Toi qui transformes tes anges en tempête, et tes serviteurs en flammes ardentes » ? Par là, David a énoncé la même chose que ce que je viens de dire.
– Je n’ai jamais compris ces paroles, avoua Thomas d’un ton qui disait clairement: « Explique-moi ».
Obligeamment, le maître exauça sa prière et il expliqua que dans tout ce que les hommes appellent « nature » se trouve une foule de serviteurs du Tout-Puissant. En tout ils exécutent sa volonté et accomplissent Ses lois.
Ils en avaient déjà entendu parler mais jamais encore ils n’avaient pu s’en faire une idée nette. Tout à coup, l’orage ne leur parut plus terrible, mais grandiose, car ils avaient reconnu l’action des serviteurs de la volonté divine.
Et, tandis qu’ils parlaient, retentit un violent coup de tonnerre. Ils en furent comme abasourdis, Des cris stridents de voix humaines se mêlaient à la révolte de la nature. Jésus sortit sur le seuil de la chaumière et il appela les disciples. Non loin d’eux, une propriété était en flammes, la foudre y avait mis le feu.
– Seigneur, bégaya Thomas bouleversé, est-ce que les serviteurs ont également fait cela sur l’ordre de Dieu ?
– N’avons-nous pas entendu qu’ils ne font rien sans la volonté de Dieu, répondit Judas précipitamment. Donc, il a nécessairement voulu cela également.
Les paroles étaient exactes mais le ton qui vibrait en elles prouvait que leur auteur ne les prenait pas au sérieux en son for intérieur. Jésus leva les yeux et dit tout bas pour que personne ne l’entendît:
– Mon Père, si seulement je pouvais leur en donner la preuve afin qu’ils puissent croire !
Puis il invita les disciples à l’accompagner jusqu’à la maison en flammes. La pluie avait cessé; peut-être pourraient-ils porter secours à quelqu’un ?
Mais, lorsqu’ils arrivèrent, il n’y avait plus rien à faire. Le feu avait tout dévoré, les flammes retombaient sur elles-mêmes. A en juger d’après l’ampleur de l’incendie, la propriété devait être imposante. Des voisins serviables étaient réunis par petits groupes entre les poutres calcinées et les objets à moitié brûlés. Un peu à l’écart, un homme, l’oeil hagard, regardait droit devant lui. Une femme était accroupie à ses pieds et pleurait éperdument. Un chien essayait de se serrer contre elle et elle l’écartait doucement.
Jésus se dirigea vers eux deux avec bienveillance. Il était navré de les voir si abandonnés dans leur misère. Mais lorsqu’il voulut adresser la parole à l’homme, celui-ci releva brusquement la tête:
– Étranger, suis ton chemin sans t’occuper de moi. Je ne subis que ce que j’ai mérité !
– Que veux-tu dire par là, mon ami ? interrogea Jésus avec bonté, tandis que les disciples écoutaient en retenant leur souffle.
L’homme se tut. Il ne semblait pas disposé à dire ce qu’il avait sur le coeur. Jésus ne voulut pas insister, quoiqu’il sentit que l’exemple demandé à Dieu pour les disciples était là.
Il s’apprêtait à partir et, pour prendre congé, dit:
Si tu sais que tu ne souffres pas injustement, fais en sorte que ta douleur se transforme en bénédiction.
Alors la femme releva la tête et regarda fixement celui qui parlait :
– Seigneur, que dis-tu là ? La douleur en bénédiction ! Est-ce possible ?
– Sinon, quel serait le but de la douleur ? demanda Jésus avec insistance. Dieu ne punit pas pour le plaisir de punir mais pour que les hommes apprennent et se corrigent. S’ils le font, la bénédiction descendra de nouveau sur eux. C’est ce que je vous souhaite.
– Au ton singulier dont furent prononcées ces dernières paroles, tous se rendirent compte que le souhait du maître était déjà une bénédiction. A présent, l’homme et la femme ne voulaient plus 1e laisser partir. L’homme, si renfrogné auparavant, insista pour raconter son histoire. Elle était triste.
Il s’était approprié injustement la maison et ses dépendances. Aux yeux de ses semblables, il pouvait se justifier, mais le remords se réveillait toujours en lui. Sa conscience le tourmentait et l’empêchait d’être heureux. Sa femme ne savait rien de ses méfaits; cependant, petit à petit, les paroles des voisins et le changement qui s’était produit chez son mari lui avaient donné l’éveil. Aujourd’hui, l’orage ayant éclaté, elle lui avait demandé des explications et avait déclaré ne pouvoir rester plus longtemps à côté de lui s’il ne lui avouait pas avoir mal agi. S’il avait commis une faute. Il devait la reconnaître, alors elle essayerait de réparer avec lui. Elle pourrait tout supporter, tout plutôt que cette incertitude qui la torturait.
– Mais je ne pouvais pas m’humilier devant elle, dit le narrateur. Je crus que, si je niais énergiquement, elle se calmerait. Peut-être pourrais-je alors commencer à réparer en cachette ? Alors elle me cria :
– Dieu dans le ciel sait ce que tu as fait ! A Lui, tu ne peux rien cacher. Mais le malin avait prise sur moi et je répliquais : s’il y a un Dieu et s’il sait que j’ai mal agi, la foudre tombera sur cette maison ! J’avais à peine parlé que la foudre y mettait le feu.
Tous avaient écouté, bouleversés, et l’homme continua:
– Que le bien mal acquis soit perdu, je ne m’en plains pas. Je suis jeune et je peux travailler à le remplacer pour celui que j’ai trompé. Ma femme m’y aidera et nous vivrons en de meilleurs termes que ces dernières années. Mais que j’ai blasphémé Dieu, voilà ce qui me pourrai plus Jamais effacer. C’est ce qui me pousse au désespoir.
Il se détourna en gémissant.
– Tu ne peux pas l’effacer, dit alors la voir douce de Jésus, et cette voix semblait être un secours envoyé par le ciel au milieu de tant de misère. Tu ne peux pas effacer cela, mais tu l’as avoué et tu t’en repens. Or, Dieu se réjouit d’un pécheur qui fait pénitence. Prends ton fardeau terrestre sur toi et rachète-le avec zèle. Sache que Dieu te déliera de la faute dont tu t’es chargé à Son égard.
– Seigneur, que dis-tu ? bégaya l’homme à peine maître de lui-même. Dieu, le Très-Haut, pourrait pardonner un tel blasphème ?
– Il est pardonné, mais ne t’en charge pas à nouveau en te rappelant ce jour à la légère. Saisis la main de Dieu, laisse-toi conduire par elle et le bonheur naîtra de cette misère.
La pluie avait cessé; des voisins curieux s’approchèrent pour surprendre ce que l’étranger avait à dire à cet homme. Alors Jésus prit congé d’eux et reprit sa route avec les disciples.
Pendant longtemps, tous restèrent silencieux. Cette réponse de Dieu à leur question les avait touchés profondément. Jésus remercia le Père du fond du coeur; il se réjouissait à cause des disciples.
Finalement, Jean prit la parole:
– Nous non plus nous n’oublierons pas ce jour. Il sera une bénédiction pour nous aussi Seigneur !………
Extrait de: Verwehte Zeit erwacht a, tome III. Copyright 1959 by Alexander Bernhardt, Vomperberg, Tyrol.
[Claude B. – le 22-03-97] |