Archives de catégorie : 1998 – DESTIN

Notre Destin est l’un des grands mystères de notre vie… Les expériences, les souffrances, les découvertes, le chemin que l’on suit… peuvent nous pousser à la réflexion. Écrivez-moi… Vous laisserez ainsi votre témoignage et d’autres visiteurs verront qu’ils ne sont pas seul à vivre ce destin…

Cette astrologie ésothérique…

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Cette astrologie ésothérique…
Cet art qui est aussi une science (fonctionnant par contre avec l’analogie plus que par la logique) traduit plutôt l’évolution des êtres dans notre univers et au-delà du nôtre aussi. Il peut s’appliquer autant à un système solaire qu’à une planète ou un être humain. Si son application s’est arrêtée à la lecture des personnalités et du destin exotériques des être humains, ce n’est que parce que notre conscience n’est pas parvenue encore au stade « planétaire » où les énergies passent au dedans des planètes et non par le dehors… Impliquant, vous le devinerez, notre destinée ésotérique plutôt qu’exotérique.

Son application dépasse donc de beaucoup l’aspect « éther réflecteur » dont vous parliez dans le message à Jean mais il peut aussi s’arrêter là si vous voulez. Personnellement, j’y intègre une « partie » de la lecture de l’aspect karmique de l’âme en tant que second aspect de notre divinité. Beaucoup de personnes donnent des définitions aux aspects de notre vie et de notre monde que je considère comme mortes parce qu’elles n’apportent pas la vie. Pour moi, TOUT EST VIVANT et TOUT EST MOUVEMENT.

Donc, tout ce qui est défini est faux; sauf lorsqu’il s’agit de la vie exotérique. À ce sujet, je me permettrai de vous suggérer un livre de cet excellent auteur Rudolph Steiner : « Pensée humaine, pensée cosmique ». Le rôle de la pensée est avant tout d’être un instrument de création divine et humaine. Et le rôle de l’astrologie s’y insère en tant que définition des règles de création et non pas seulement comme image.

Cette astrologie suit donc des règles diamétralement opposées aux règles de l’astrologie traditionnelle que vous connaissez et que tout le monde connaît. Ce qui est mauvais dans l’astrologie des journaux et même dans une astrologie soi-disant ésotérique est excellent pour le véritable chercheur animé par un réel désir de croître en Amour et Sagesse. Quant aux mathématiques, elles servent à faire les différents calculs planétaires, angulaires et temporels qui permettent de donner l’image du mandala recherché.

[Pierre G. – le 13-11-98]

Écrits codés, niveaux de conscience, réunion d’opposés.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Écrits codés, niveaux de conscience, réunion d’opposés.
Il est dit que certains textes « sacrés » ou « occultes » sont « codés » pour éviter que les profanes puissent s’attribuer leur véritable contenue… Source de « savoir » qui donne inévitablement certains « pouvoirs ». Il faudrait donc posséder certaines « clefs occultes » pour les « décoder ».
  
Mais ce que la majorité ne semble pas comprendre c’est que ces textes ne sont pas plus « codés » que dans la mesure où un illettré ne peut lire un simple « livre de recettes » par exemple. C’est que ces textes ont été écrits par des personnes qui avait un haut niveau de conscience. Ces textes ne sont donc « codés » que dans la mesure où il faut avoir le même niveau de conscience que l’auteur pour les « décoder », les comprendre.

Il n’y a pas nécessairement de « codes » au sens commun, le texte en question se « code » lui-même naturellement de par sa « profondeur » (niveau de conscience de l’auteur), et ceci se manifeste grâce aux phénomènes de la « relativité de la communication », c’est-à-dire que personne ne perçoit exactement la même chose bien qu’il peut lire un même texte. Évidemment, cela s’applique également (avec moins de nuances cependant) aux écrits communs, car en tout temps les mots ne font pas resurgir exactement la même idée pour chacun, mais lorsqu’il s’agit d’un texte « intelligent », les différences sont plus prononcées car la plupart des gens auront des perceptions plus ou moins différentes, mais toutes au « premier niveau » de compréhension. Les plus intellectuels, capteront le « 2ième niveau » de compréhension que nous appelons plus communément « lire entre les lignes » mais toujours avec des perceptions plus ou moins différentes pour chacun.

Ceux qui perçoivent le « 3ième niveau » de compréhension sont seulement les premiers à vraiment comprendre le véritable sens de l’écrit , et ce n’est pas encore le sens le plus profond car il s’en suit alors une « éternelle spirale » dont ces personnes comprendront, « décoderont » de plus en plus profondément le texte en le relisant, à mesure que leur conscience se développera.

Mais il y aura toujours de subtiles « nuances » de compréhension entre les personnes puisque :

« TOUT EST UNIQUE ET MULTIPLE » et « TOUT EST MULTIPLE ET UNIQUE » à la fois !

Le « tout » et « l’unique » sont des opposés, mais ils cohabitent simultanément, et le simple écrit que vous lisez à présent le prouve, car les textes « occultes » ou « sacrés » sont donc « codés » et « non codés » simultanément !, comprenez-vous bien ? (décodez-vous ?).

Plusieurs lecteurs ne comprendront pas ne sachant pas « percer » les mots et les autres, les « plus conscients » percevront l’unique sens profond, mais d’une manière différente. Ne sommes-nous pas tous différents ? (l’auteur ne code rien, tout s’effectue naturellement).

Comprendre le mystère des opposés, est le summum de la compréhension mentale ou « analytique » (ce n’est pas ce que j’écris qui importe, mais votre « perception »).

« IL N’Y A QU’UN UNIQUE PRINCIPE, QUI S’EXPRIME DE DIFFÉRENTES FAÇONS ». Ceci est une « clef » magique ! « PROBLÈME DE PERCEPTION »

Il n’y a pas la « lumière » et son contraire « l’obscurité », il y a la lumière c’est tout. L’obscurité fait partie de la « lumière ». « L’unique lumière » est composée de 2 éléments, le « blanc », le « tout », la multitude de couleurs… Et du « noir », l’unique absence de couleurs !, qui forme lui-même une « couleur » et qui de plus, est indispensable pour la « vue » de la multitude de couleurs parce que c’est lui qui fait les « tons » et les « contrastes » etc…

Tout est un problème de perception et notre perception est directement liée à notre « niveau de conscience », le niveau de conscience planétaire est arrêté au chiffre 2, à la dualité, elle ne voit pas le « tout ». La « division », n’a pas résolue le mystère des opposés.

Il n’y a pas d’opposé, c’est nous qui les opposons de par notre perception. Les mots « opposé » et « contraire » suscitent en nous des « idées » que NOUS leurs avons attribués. Il convient de changer notre perception;

Il y a la lumière (2) qui est composée de tout (couleurs) (1) et de rien (noir, obscurité) (0). Tout ce qui est, est donc (3) et c’est ici que commence le mystère de la « trinité ».

Tout ce qui est formé de (2)… qui sont… (1) et (0)… 0+1+2=…3 !!!. Remarquez qu’en géométrie, la première forme stable est une forme possédant 3 lignes… le triangle.

« Tout » et « rien » ne sont en fait que LES PERCEPTIONS LES PLUS DIAMÉTRALEMENT OPPOSÉES de la seule et unique « chose ». Mais c’est qu’il n’y a pas de mots pour désigner « l’idée » de l’unique « chose ». Ce que je veux dire c’est qu’en fait il y a… Inventons un mot… La « vraie lumière » qui est faite de lumière et d’obscurité. Donc lorsqu’un auteur « mystique » parle de lumière, de quelle lumière parle-t-il ?

Voici la trinité : le père, le fils et le saint esprit. Mais y a-t-il vraiment un « père » et un « fils » et un « saint esprit » ? c’est un bel exemple de langage « codé »… À chacun sa perception mais quel que soit cette phrase elle exprime une vérité.

Puisque « l’unique » principe s’exprime par « multitude » l’unique est présent dans chacune de ses parties et chacune de ses parties est présente en lui. Donc tout ce qui « est » contient 1 et est 1, contient 2 et est 2, contient 3 et est 3.

Donc, Dieu existe et n’existe pas, simultanément et forme ? l’amour existe et n’existe pas, simultanément et forme ? La vie est et n’est pas, simultanément et forme ? Le hasard existe mais n’existe pas, simultanément et forme ? Certains écrits sont « codés » mais ne le sont pas, simultanément et forment ? La « magie » existe mais n’existe pas, existe plus lorsque nous « comprenons » alors toute magie disparaît, mais ce qui est fantastique, c’est que tout ceci est magique…

Un dernier exemple : « tout » change mais rien ne change, puisque dans notre univers si tout est en perpétuel changement (l’environnement, le corps, les objets) rien n’est immuable tout est constamment toujours entrain de changer, c’est alors dire que rien ne change ! Le vrai changement serait d’arrêter de changer. Tout dépend de notre perception du mot « changer ».

Tout est perception et la perception de la majorité est une perception… »bas de gamme » : ((2), dualité). Pourquoi pensez-vous que quelqu’un de brillant réussit à résoudre un certain problème que d’autres ne réussissent pas à régler ? Nécessairement c’est parce qu’il n’a pas la même perception du problème !

Pour percevoir (PERCER, VOIR !) il faut percer le voile de l’illusion et cela ne se fait qu’en osant déplacer notre « point d’assemblage » de notre confortable réalité habituelle et de ce fait :

TOUT ALORS CHANGERA… MAIS EN RÉALITÉ, RIEN N’AURA CHANGÉ… NOUS AURONS CHANGÉ… (cette phrase est une clef en elle-même).

Disons que la perception de « lire entre les lignes » est une perception « moyenne » et que lorsque l’on commence à percevoir, à comprendre le « ternaire » (3, trinité) nous tombons dans la première perception « haut de gamme », mais il y a encore bien plus… 4,5,6,7,8,9.

Mathématiquement, tout ce qui est, est composé de 0 à 9 et le chiffre 10 est la Fin… Mais la fin contient le début, 10 s’écrit 1, tout et 0, rien. Le 10 est un « cycle » complet, une « mort », donc une « naissance » ! Pour vérifier si nos perceptions personnelles ne sont pas que pures « fantasmes », nous n’avons qu’à les vérifier par analogie car tout est pareil, mais exprimé de différentes façons.

La gestation chez la femme ne dure-t-elle pas 9 mois et au dixième, c’est la naissance… Les multiples couleurs ne sont-elles pas formées de 3 couleurs primaires ! Le chiffre 4, lui représente le « corps », « l’environnement ».

« TOUT EST PAREIL MAIS DIFFÉREMMENT EXPRIMÉ » est une des clefs de la perception. Alors TOUT EST DIFFÉREMMENT PERÇU… Tout dépendant des gens, des sciences ou des arts…

« TOUT EST » et « RIEN N’EST PAS »

[Le Mage-Guerrier – le 23-08-98]

La compréhension entre les hommes.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
La compréhension entre les hommes.
Avant de communiquer, d’échanger sur n’importe quel sujet, verbalement ou écrit, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de la communication bien qu’il en existe des formes plus subtiles, (communication directe, communication télépathique, etc…), je traiterai principalement de la communication qui utilise le langage.

Bien que les langages humains nous semblent évolués, ils sont néanmoins déficients lorsque nous les employons pour discuter de sujets complexes (philosophie, religion, psychologie, extraterrestres, etc…)

Un langage est constitué de phrases, les phrases sont un assemblage de plusieurs mots, les mots sont porteurs « d’idées », les « idées » sont faites d’images, de sons, d’émotions et de « déductions relatives personnelles » envers ces composants.

Le problème est que le langage est atteint du phénomène de la relativité. Chaque personne n’attribue pas exactement la même « idée » pour les mêmes mots, donc un même mot ne fait pas resurgir exactement la même « idée » pour tous. Entre la perception d’un mot et son expression il y a plusieurs altérations… :

– La perception d’un nouveau mot passe d’abord par notre « filtre mental », et puisque que notre mental n’est pas structuré exactement de la même façon nous avons tous une perception très personnelle des « choses » (1ère altération).
– Les déductions personnelles que nous ferons vis-à-vis de ce mot (2ème altération).
– la façons dont nous l’exprimerons (contexte, émotions, assemblage avec d’autres mots, etc…) (3ème altération).

Un exemple :

Certaines personnes attribuent « être physique vivant sur une autre planète au mot « extraterrestre », d’autres : « être immatériel venant de l’au-delà », d’autres : « être physique d’une autre dimension »… Mais remarquez que « au-delà » et « dimension » sont encore plus relatifs que « extraterrestre », alors tout devient très complexe et relatif lorsque quelqu’un nous parle « d’extraterrestres ».

Pour ma part, toutes ces descriptions s’appliquent à « extraterrestre » et même si nous essayons d’expliquer notre perception d’un mot, le même phénomène s’applique puisque nous nous servirons de mots pour ce faire. Remarquez que le phénomène s’applique également pour tout ce que j’essaie de faire comprendre par cet écrit, un cercle vicieux s’installe…

Imaginez lorsque nous échangeons sur un sujet complexe et peu commun qui comporte une multitude de phrases composées de plusieurs mots!!!.

Alors en partant, que notre sujet, notre idée, notre concept ou notre perception soit bonne ou mauvaise, vraie ou fausse, nous n’avons que très peu de chance de vraiment faire « capter » à autrui notre « idée », bref… De nous faire comprendre!. Et tout ceci, même si la personne est d’accord avec nous, en effet le phénomène est peu perceptible et sournois car il peut laisser croire à deux personnes ,qu’ils se comprennent bien, mais qu’au fond, les deux parlent de choses complètement différentes.

Solutions :

La première solution pour atténuer le phénomène est tout d’abord dans « être conscient », conscient que toutes formes de langages physiques, donc de communications sont relatives et moins précises qu’on ne le pense.

La deuxième, plus difficile à exécuter, est d’apprendre à « décoder » le langage d’autrui, c’est-à-dire de « sentir », de « deviner » les attributs que place aux mots, la personne (quelque fois, les différences sont très subtiles).

Il faut être naturellement « ouvert » et savoir faire des « perceptions globales »

Voici deux petits sujets connexes :

Le vice de « l’egoverbo » :

Plusieurs personnes sont atteintes d’un certain « vice » que j’appelle « l’egoverbo ». Ce sont des personnes qui, soit ne réussissent pas à prendre conscience du phénomène de la relativité du langage, soit elles en ont conscience mais sont « égoïste verbalement ».

Exemple :

Vous parler de quelque chose à quelqu’un et il vous dit « non ce n’est pas ça », il vous l’explique aussi dans ses mots à lui , à sa manière… Et vous comprenez parfaitement qu’il vous dit exactement la même chose que ce que vous venez de lui dire, mais dans son propre dialecte. Ces personnes ont soit une conscience qui n’est pas assez « élargie », développée ou ils sont égoïstes et doivent « posséder la raison », avoir « le dernier mot! »

Pour ceux qui ont conscience de tous ces phénomènes, il peut être très désagréable de converser avec de telles personnes.

Le vice de « l’oblipinion » :

Plusieurs personnes sont aussi atteintes d’un autre « vice » que j’appelle « l’oblipinion », ce sont des personnes qui ne sont pas capables de ne pas avoir d’opinion, et ce sur tous les sujets. Ils se sentent obligés (pour bien paraître) d’avoir une opinion sur tout. La société dans laquelle on vit a tendance à nous forcer dans cette direction, de trancher, d’être « pour ou contre » etc… Il est pourtant logique d’être capable de dire « je ne sais pas » ou « je crois, mais je ne peux l’affirmer ».

Nos opinions devraient toujours être « malléables » et en constantes révisions, être formellement « pour » ou « contre » sur quoi que ce soit est un emprisonnement de conscience, une limitation et un piège car dès notre « prise d’opinion » notre mental commence alors à rédiger un formidable assemblage de mots et de phrases fort séduisants et fort convaincants pour justifier notre opinion (et ceci est inhérent à la nature humaine) et plus le temps passera, plus notre « texte argumentaire mental » s’améliorera, prendra de la force et finira par convaincre peut être bien des personnes , mais la personne qu’il aura en réalité la plus convaincue ne sera autre que soi-même… Sans parler de la « complaisance mental » dont peut jouir l’ego d’une personne habile à manier les mots.

Avoir une opinion (« coulée dans le roc »), c’est prétendre savoir, et plus nous seront convaincus de savoir, plus il sera difficile par la suite de se débarrasser d’une « vieille opinion » pour en accepter une nouvelle.

En étant « pour » quelque chose, nous n’avons pas le choix d’être « contre », l’opposé de notre « pour » et c’est là l’erreur. Chaque « opinion » est en fait un « pilier » de notre grande structure mentale, et si notre structure mentale n’est pas compatible avec certaines « choses », nous ne découvrirons alors jamais ces « choses » puisque nous ne leurs laissons pas la chance de se « poser » sur notre structure, nous devrions avoir une structure « malléable » mais sans manipulation par autrui.

La plus solide des structures mentales est la plus « molle », car si un jour quelqu’un est confronté à une « chose » qui ne peut se maintenir correctement sur sa structure mentale et que cette « chose » s’impose d’elle même, alors cette « chose » écrasera et détruira la structure mentale (qui n’était pas assez « mobile ») et la dite personne connaîtra alors cette désintégration que nous appelons plus communément… La « folie ».

Mais pour changer sa structure mentale il ne faut pas être « orgueilleux » et avoir « comprit » que nous ne somme pas notre mental mais bien plus, il n’est qu’un outil, (et remarquez que là, je ne parle même pas des petites habitudes du « mental-reactif » qui , elles aussi sont, avec les années, très dures à se débarrasser).

Bref ! avec tous ces « vices » et cette relativité ,il n’est pas surprenant que les humains ne réussissent pas à se comprendre et à se mettre d’accord sur une multitude de sujets (politique, religion, ésotérisme, etc…).

L’important est d’être tout d’abord conscient de tout ceci, mais pour ce faire il faut apprendre à découvrir notre propre être et à apprendre son « fonctionnement ».

Je terminerai donc en disant que le « langage physique » qui est le plus précis (à mon avis) n’est nul autre que… les mathématiques…, car les chiffres 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9… veulent dire, exprimer exactement la même chose que nous soyons n’importe où sur terre… Et même ailleurs (bien qu’ils peuvent s’écrire différemment) et que toute la multitude des autres chiffres imaginables n’est qu’une combinaison de ces dix chiffres de base (nous pouvons cependant les percevoir à un autre niveaux, c’est à dire de façon ésotérique, l’unité, la dualité, la trinité, le quaternaire… Ils représentent alors la même valeur, mais de façon plus « riche » et à un niveau plus « profond »), mais ceci est un autre sujet…

Pour revenir à la relativité du langage, puisque tout est relatif (la perception, les mots etc.) nous ne nous ferons jamais comprendre que seulement par ceux qui ont atteint un niveau de conscience, de perception qui se rapproche du notre, parce qu’ils pourront « décoder » ce que nous voulons dire malgré la constante relativité du sens profond des mots.

[Le Mage-Guerrier – le 31-07-98]

Lettre à Michel (le Dévian) : Le fondamental.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Lettre à Michel (le Dévian) : Le fondamental.

« …nous voulons tous la même chose, fondamentalement. »
« … Les hommes veulent-ils vraiment et fondamentalement la même chose ? »,
« Pourquoi ?…plan particulier ? tous les plans ? Y aurait-il différents plans ? »,
« Nous recherchons la même chose ? »

À mon sens, je crois qu’avec un petit effort de ma part, je peux venir apporter ce que l’ésotérisme m’a donné, et qui me permet de vivre.

Dans l’oeuvre que je suis entrain d’écrire, je parle de Dieu, du Catéchisme de la Province de Québec, d’il y a bien des années. Vers les années 1930, lorsqu’on commençait l’école, le syllabus du cours primaire à cette époque; l’item le plus important et imposé a priori, était le « petit » Catéchisme de la Province de Québec. Soudain, on a eu droit de tout entendre. L’instruction religieuse tout comme celle de la « Bienséance » sont des formations archaïques, passées, voir même outrées ! Nous en sommes donc à une civilisation qui a perdu le sens « du Savoir Vivre » diront les personnes plus âgées. Dans cet ouvrage, on disait que Dieu est Pur Esprit. Ensuite que les Anges sont également (mais à un degré inférieur) de Purs Esprits. Plus loin, il était dit : Que Dieu créa l’Être à son image et à sa ressemblance.

Je n’ai pas la prétention d’avoir l’ultime vérité; je ne prétends pas non plus prendre la place des Conciles. Par contre avec ce recule dans le temps, avec un peu de « Gros Bon Sens », je ferai la tentative, ou tout au moins l’effort de mieux comprendre les dires et les faits, et d’en obtenir l’idée la plus juste possible et ainsi nous conduire sur le sentier de l’évolution « saine » de notre « CULTE DE LATRIE ».

Nous en étions à la petite école, où à plusieurs occasions nous rencontrions à maintes reprises, l’expression « Pur Esprit » de même que le mot « Âme ». Pour le moins une seule fois dans les définitions de base ! Pourquoi donc étions nous de Purs Esprits ? DES ESPRITS à l’image et à la ressemblance de Dieu, (légèrement supérieurs aux Anges) ! Ainsi, dans l’état où nous étions (soit de notre réincarnation ou notre première incarnation) nous jouissions d’une espèce d’euphorie, de béatitude, toutes soumises à écouter la musique des sylphes. Cet état ne pouvait être que temporaire, ne pouvait pas être permanent, ne devait certes pas être satisfaisant pour le Créateur, ni pour la Créature. Sur les conseils d’une entité Mentale, nous avons consiréré la possibilité, de vivre une vie de Conscience incarné afin d’évoluer plus rapidement, et ainsi atteindre un autre niveau de Conscience plus avancé.

Pour mieux nous préparer, nous avons consulté une autre entité Emotionnelle, qui nous a aidés à nous préparer à cette nouvelle expérience sur le plan de nos émotions. Dès lors, nous pouvions envisager directement l’apport physique de l’incarnation; avec l’aide de cette troisième entité Physique, nous avons pu « voir » les étapes principales de cette incarnation, les Êtres avec lesquels nous poursuivrions l’expérience, parents, parenté, les amis proches et les connaissances que nous y rencontrions. Nous avons peut-être même visité les parents les plus proches, afin de prendre la décision la plus éclairée, car jusqu’au dernier moment de l’accouchement, il était possible d’échanger ou simplement de refuser cette incarnation particulière.

Sur entente mutuelle, une épreuve méritoire devait s’instaurer, une évolution devenait essentielle, car autant le Créateur voulait voir son Image se valoriser, de par une certaine autonomie, dans l’exercice du « Libre Arbitre », prendre sa place et devenir en quelque sorte un Dieu lui-même ! De même pour la Créature, créée à l’image de son Créateur, recherchait à se valoriser elle-même dans un effort méritoire, prendre la place qui lui revenait de droit.

Pendant de nombreuses années, cette question m’a toujours fascinée. Du Cours Primaire, aux études Classiques, du Grand séminaire à la Théologie; chaque fois que le mot Esprit était utilisé, soit à mes oreilles ou à mes yeux, un tiraillement intérieur se manifestait. C’est en 1962, que j’ai pu apporté à ma conscience un certain baume de compréhension, une certaine logique (un peu bête, vous me direz) mais qui m’a permis de « ME FAIRE UNE IDÉE PLUS CONCISE »; en transposant le mot ÂME par le mot ESPRIT, et ensuite le mot ESPRIT par le mot ÉNERGIE. Il m’a semblé qu’enfin je voyais la lumière au bout du tunnel.

Donc, cette recherche, devient dès notre incarnation (ou réincarnation) notre TÂCHE primordiale. De ceci, j’ai pu me faire une idée qu’un Pur Esprit est de l’Énergie Pure; et que si cette Énergie Pure devait s’incarner, comme ça, tout bêtement; le corps de chair qui est matière, brûlerait instantanément. C’est donc pour cette raison que l’Esprit Pur en s’incarnant doit s’envelopper d’une espèce de protoplasme de protection, que l’on appel ÂME. De plus ce protoplasme est doué de certaines qualités spécifiques, telle une plaque photographique, qui conserve la mémoire des événements de notre expérience sur terre.

Si nous sommes dans un corps de chair aujourd’hui, c’est uniquement pour y faire des expériences, pour apprendre, pour évoluer. C’est ainsi que prend naissance cet esprit de compétition, cette ambition, cette domination entre chacun. Mais ce sentiment, ne devrait pas être considéré (comme malheureusement il se produit trop souvent) une agression envers l’autre; c’est envers nous-même que doit être dirigé cette volonté de vaincre L’IGNORANCE, et d’acquérir LA CONNAISSANCE.

Nous recevons en revanche de cet Esprit Dominateur, le Don de l’AMOUR, c’est ainsi qu’avec cet outil nous pouvons mieux diriger cette volonté dans le sens d’apprendre et non de dominer. De là à savoir, si il y a un apport génétique; je ne pourrais le dire. Je suis un peu méfiant de toute nouveauté ! L’Être existe depuis combien de temps ? Et à venir ? Jusqu’à aujourd’hui, il s’est drôlement accommodé de la vie, de son existence, et de son évolution, n’est-ce pas ? J’accepte que nous puissions améliorer ce qui est possible d’améliorer, mais soyons prudent; simplement parce que c’est la mode ! je me refuse de tout mettre dans le même sac de la génétique.

Je suis d’autant plus convaincu que la violence s’engendre habituellement par l’ignorance, à divers niveaux, différents stages, différentes conditions de l’évolution humaine. Que lorsque la « Domination » s’installe, en plus de l’ignorance, c’est le résultat de la peur, de la crainte; surtout de l’inconnue, (surtout l’inconnue de la mort).

Cette recherche de notre après-vie ÉVOLUÉE, par ignorance, par la peur de l’inconnue (manque de connaissance), la crainte de ce que l’on ne connaît pas (la douleur, la faim et notre confort), nous entraîne dans cet état psychologique de domination envers autrui. C’est pourquoi l’apprentissage de l’AMOUR est si important. Pas pour la paix sociale, comme telle; c’est que pendant que l’on met tout nos efforts sur la domination de l’autre, l’on ne met pas les efforts nécessaires sur la domination de nos penchants naturels d’apprentissage, de paresseux, de recherche de notre confort et du moindre effort.

Par contre, dans l’exercice de cette évolution, dans le grand plan de la Création, de la Nature, la procréation nous est donnée. Celle-ci ne se limite pas seulement à l’aspect biologique, il y a beaucoup plus; l’éducation de cette progéniture. C’est pour ça, que si il y a un Code Génétique pour cette faculté de domination; c’est afin que cette faculté serve à l’éducation de nos enfants, (pas nécessairement l’instruction, mais l’éducation « familiale »), pour transmettre les valeurs nationales, familiales, intellectuelles, de compréhension, etc…

[Jean-Samuel G. – le 02-02-98]

La psychologie du Mysticisme.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
La psychologie du Mysticisme.

– Ensemble de croyances et de pratiques ayant pour objet une union intime de l’être et du principe de l’être; disposition psychique de ceux qui recherchent cette union.

– Croyance, doctrine philosophique faisant une part surabondante au sentiments, à l’intuition.

Le Mysticisme est un mot largement mal compris, surtout si l’on prend en considération que depuis le siècle passé l’avancement des sciences et de la technologie a propulsé l’être à accentuer sa propre pensée, à l’accomplissement mécanique et objectif de la civilisation. C’est pour cette raison que la plupart des concepts du mysticisme de la vie a été relégué à l’arrière plan, voir même ignoré; très peu de gens aujourd’hui possèdent une vue précise de ce qu’est le Mysticisme. Habituellement les gens le confondent avec une idée fantastique quelconque ou encore pire à une doctrine religieuse nouvellement créée ou encore une secte (dans son sens péjoratif).

Le Mysticisme pour un « ésotéricien » chevronné, comme cela devrait l’être pour un Philosophe, un Théologien et un Psychologue; ne s’applique aucunement à aucun de ces concepts. Pour lui c’est essentiellement une déclaration de la relation de base de l’être avec les forces fondamentales de l’univers, ou bien, tel qu’il préfère identifier ces forces, Le Cosmique, lequel a prescrit et créé l’univers ainsi que la vie qui s’y manifeste. Nombre de théories scientifiques récentes ont donné de plus en plus d’emphase au concept sous-jacent que toutes les énergies sont une force fondamentale.

L’avancement dans l’étude de la physique nucléaire, a dans la pensée de nombreux scientifiques contribué à une emphase particulière de ce principe. Ceci ne veut pas dire que la science est devenue plus mystique dans ses concepts, mais démontre une tendance qui nous porte à croire, ou tout le moins à conclure qu’il y a une certaine relation entre le mysticisme et les investigations modernes, les théories de conclusions scientifiques.

Ce que l’on appelle la « vraie vérité réelle » de l’énergie ou la force de motivation qui réside derrière les manifestations n’a aucune importance. Les terminologies, après tout, ne sont que des conventions humaines que l’on utilise pour libeller, identifier ou étiqueter un item auquel on désire attirer l’attention, ou prendre en considération. Dans la langue des « ésotériciens » nous le nommons « Nous », mais quelque soit le nom sa qualité, sa raison d’être et son existence n’en est aucunement modifié.

Le Mysticisme pour « l’ésotéricien » est le concept le plus simple. Premièrement c’est la conclusion auquel l’être en arrive, que la vie et toute chose sont la manifestation d’une seul et unique force. Que nous options d’appeler cette force Dieu (que son Saint Nom soit béni), le Cosmique, ou Nous, encore là nous ne faisons qu’une distinction en ce qui concerne notre terminologie, et n’apportons aucun changement à la chose en elle-même. En ce qui concerne la terminologie ésotérique , nous faisons référence habituellement à l’Être Suprême, à Dieu; et nous faisons référence au Cosmique comme étant sa manifestation, et au Nous comme étant la force ou l’énergie sous-jacente de l’univers mise en opération de façon manifeste par Dieu.

Pour nous placer en relation plus étroite comme individus avec cette force et Dieu (que Son Saint Nom soit béni), lui qui l’a commandé, est le but premier du concept du Mysticisme. Ainsi, nous pouvons dire que le Mysticisme est le moyen par lequel notre conscience s’éveille et réalise l’existence des Lois et des Principes Cosmiques par un processus différent que celui d’une entière dépendance sur ses sens objectifs. En plus nous croyons que plus l’être entretient et s’approche d’une relation intime avec Dieu, sa compréhension de Dieu et du Cosmique deviendra plus complète; ainsi sa conclusion naturelle est évidente : l’Être est ainsi en meilleur position pour s’établir lui-même dans une relation plus harmonieuse, plus fluide avec l’univers comme entité et de même avec le but de sa propre vie.

Il y a deux procédés mentaux de base dans le cerveau humain : la perception et la conception. La Perception est usuellement en relation avec l’objectivité des sens; ce que nous percevons par nos facultés objectives par lesquelles nous venons en contact avec notre environnement physique. La Conception est la formation de la pensée dans notre cerveau, c’est le processus par lequel nous assemblons tout ce que nous percevons, sans égard de sa source, de manière à arriver à certaines conclusions ou idées. Des concepts qui sont les résultats de notre processus de la pensée sont les conclusions lesquels nous avons atteints dans notre cerveau, basés sur nos perceptions, nos réalisations, ou interprétations de tout les phénomènes objectifs et subjectifs.

Dans un sens, nos concepts sont plus importants pour soi que ce que nous percevons en vue de notre devenir, autant par la pensée et notre comportement, dépendant des conclusions que nous considérerons. Si nous pouvons rejoindre un point où nous pouvons être conscient de notre place dans l’univers et du but de notre vie, nous devons développer un concept de notre relation avec Dieu (que Son Saint Nom soit béni), et à ce même moment, encourager en soi et en notre prochain les hauts idéaux de caractère et de personnalité qui sont consistants avec les conclusions que nous atteignons.

Un auteur a écrit: « Une profonde vision dans le mystère de la Création n’existe pas, sans l’intégrité et la simplicité de caractère. » Nous pouvons donc conclure que ceci est une déclaration simple du point vue mystique. Il dépeint l’individu comme se plaçant lui-même en relation avec Dieu et le schéma Cosmique, de manière à ce que l’Être, en qualité d’expression individuelle de la vie, peut se libérer de tout attache qui l’empêcherait de visualiser au-delà de l’expression immédiate de Dieu dans l’univers qui l’entoure.

La plupart des dossiers sur les concepts mystiques sont extrêmement directs et simples. Ils démontrent les mécanismes du cerveau humain en comparaison avec son environnement immédiat de façon à ce que le concept ou la relation entre l’Être et Dieu (que Son Saint Nom soit béni), devient l’illustration du simple phénomène de la vie que l’on trouve autour de soi. Du point de vue mondial, la plupart des Grands Mystiques étaient les gens les plus simples. Jacob Boehme étant un cordonnier, Jésus était un charpentier, Sweedenberg et autres dont nous pourrions donner comme exemple.

Il y a un Mystique dont les paroles sont enregistrées dans la littérature biblique et qui était un berger. Il est l’auteur du vingt-septième Psaume passant ses journées, comme la plupart des nomades de son temps, prenant soin de son troupeau. Il était conscient que ses moutons dépendaient de lui, le berger, pour leur alimentation et leur protection.

Un jour il eut certainement l’idée dans les paroles célèbres: « Le Seigneur est mon Berger, je n’aurai plus faim. » Cette réalisation s’était développé dans son cerveau que tout comme le bon berger prenait soin de son troupeau, ainsi il doit exister une force, un pouvoir dans l’univers prenant soin des êtres humains. C’est ainsi que lorsque nous répétons les paroles bien connues de cet autre Psaume, le vingt-troisième, que ce simple mystique d’il y a fort longtemps a comparé, pas à pas, le même type de soins, rendu par Dieu, avec lequel il était familié et sa propre vie par les soins qu’il rendait à son troupeau de moutons.

Après que ce berger ait comparé les besoins physique de l’Être par rapport à ceux de son troupeau dans ces mots : « Sur de frais pâturage, il me fait coucher; près des eaux de repos, » et il ajoute une nouvelle idée par les mots, « …il mène, il me ranime. » Dans ces mots, fut exprimés la réalisation que pendant que le berger était limité dans les soins et les besoins physiques de son troupeau, Dieu était préoccupé autant avec l’approche des besoins physique que spirituel du genre humain.

Cette simple illustration bien que très profonde d’une philosophie mystique nous amène à réaliser que l’activité mentale et le comportement de l’Être sont établis et basés sur le fait que l’Être est un composé triple; son corps, son âme et son esprit, et qu’une approche psychologique du mysticisme prends nécessairement en considération les trois attributs de l’existence de l’Être.

Mysticisme est un mot indéfinissable, parce que les idées qu’il évoque sont les plus opposées, et constituent le plus vaste des horizons offerts à l’intelligence de l’Être. On les a appelé ainsi des doctrines hétérodoxes : on a découvert des panthéismes, des sciences, des matérialismes mystiques ! Tout est mystique, si l’on veut, puisque l’Être ne connaît la raison de rien; il nous a été donné de comprendre que les plus hauts génies, les poètes et les artistes les plus sublimes, les savants les plus profonds, n’ont connu qu’un lambeau de la Vérité ou de la Beauté; il y a quelque part dans le monde des Êtres dont la conceptualité dépasse la nôtre dans la proportion, où la nôtre est au-dessus de celle d’un caillou. Le mystère est donc partout; où faut-il le chercher ? Non pas dans la forme matérielle des choses, non pas dans leur enveloppe seconde, mais dans leur essence animique. La science de la relation Esprit à l’Âmes, tel est le mysticisme; et, comme l’Ésprit et l’Âme de l’Être, scellée d’un tel sceau que les anges mêmes ne la connaissent pas, contient en résumé aussi bien l’Esprit que l’Âme de toutes les créatures,

– Le mysticisme est la science de cette relation Esprit-Âme.

Science vaine, dira-t-on, puisque son objet est le perpétuel inconnaissable; seule science certaine, parce qu’elle réside au-dessus des sciences humaines, parce que sa méthode est en-dehors de la raison, parce que son but est l’Absolu, parce que son fruit est la Vie Éternelle. Et par sciences humaines, nous n’entendons pas seulement les sciences, les philosophies, la théologie enseignés du haut des chaires; mais toutes les sciences dites occultes, les entraînements secrets qui décuplent la force de la pensée, les contemplations du rationalisme transcendant, toute les magies, tous les yogas, tous les calculs. Tout cela c’est de la science humaine, c’est-à-dire qu’à un niveau donné l’Être peut l’acquérir par sa propre force, sur cette terre ou dans tout autre point.

Bien sûr; il peut y avoir des sciences ou des arts dont nos plus téméraires utopistes n’ont pas osé rêver; pourquoi n’y aurait-il pas des espaces à plus de trois dimensions ? Pourquoi la parole ne serait-elle pas différente sur d’autres plans ? Pourquoi les êtres ne pourraient-ils se reproduire autrement que par les modes connus de nos naturalistes ? Pourquoi les pierres ne seraient-elles pas habitées ? Et les flammes ? Et les espaces interplanétaires ? Toutes ces notions, l’Être peut les acquérir avec le temps; avec tous ces Êtres, il peut espérer faire connaissance un jour; mais de tout cela, s’il reste lui-même, il ne pourra rien saisir que déformé par sa propre personnalité; habitant la nature, il ne connaîtra que le naturel.

Le Mysticisme, au contraire, c’est le véritable surnaturel, et le seul; il vise plus haut que les roues de feu, que les sphères, que les animaux sacrés; plus bas que les abîmes de l’Enfer, plus loin que la pensée humaine ne peut s’avancer. Il faut donc, pour entrer dans sa voie, détruire le naturel en nous, ou plutôt l’abandonner. C’est à la fois un jeu d’enfant qui peut être réalisé en une heure, et un travail de géant, que des millions de siècles sont à peine suffisants pour accomplir.

Ainsi, au mystique, toutes les religions, tous les rites, tous les secrets, toutes les lois, toutes les sciences sont inutiles. Et cependant, il s’agenouille, il observe, il étudie, il obéit, comme si tout ce fatras lui était nécessaire; il est la conciliation vivante de tous les initiés, la résolution de tous les contraires, l’équilibre actif et vivificateur. Il vit dans un présent sans cesse renouvelé; le passé n’existe plus, n’a plus d’utilité pour lui puisque l’afflux incessant de la vie renouvelle ses forces à mesure qu’il les dépense; l’avenir, il ne s’en soucie pas, puisqu’il se sait guidé dans chacun de ses mouvements; c’est l’esclavage de l’Amour; la Nature se prosterne devant un tel esclave, et ne lui cède aucun de ses trésors.

Il y a peut-être sur la terre deux ou trois Êtres mûres, il y a un peu plus d’adolescents; tout le reste, nous ne sommes que des enfants conduits en lisière; agitant les bras, nous nous croyons libres, et nous trouvons moyen de casser pas mal d’objets fragiles autour de nous; nous sommes impatients, nous réclamons à cor et à cri les confitures avant d’avoir mangé la soupe; aussi le Ciel nous donne-t-il de temps en temps un peu de dessert.

C’est pourquoi il n’est pas excellent de prendre pour guide des « hommes » ou « femmes » célèbres. Savons-nous ce qu’est devenu un Homère, un Napoléon, un saint Thomas ? Ils sont peut-être à côté de nous, imbéciles, mendiants ou pervers; ils ont peut-être mangé le gâteau d’abord, avec beaucoup d’efforts, et il leur faut ensuite manger leur pain sec.

L’extase n’est pas autre chose; c’est une gâterie qui sert à nous faire patienter, ou qui nous récompense d’un peu de travail; le plus grand saint, quelle certitude a-t-il que ce soit le Père qui lui parle ? Ne peut-il y avoir, dans l’univers, des Êtres tellement au-dessus de nous, que leur seule présence nous fait perdre le sentiment ? S’attarder à cela, c’est lâcher la proie pour l’ombre; c’est ce que font, c’est ce qu’on fait tous les hommes réputés sages : les Bramahs et les Rabbins disent en effet que la bonne œuvre est méritoire, mais que l’étude de la Loi l’est bien d’avantage. C’est le contraire qui est vrai; quand on vit dans un atelier de menuiserie, on ne peut pas s’occuper de travailler le fer; ainsi, nous sommes sur terre, il faut faire du terrestre, agir matériellement, remplir son devoir vulgaire, prosaïque et quotidien.

Parcourons ensemble cet enivrant dithyrambe : « Si tu es dans l’extase, et qu’un malade réclame du bouillon; quitte ton extase, et va apporter le bouillon. »

L’Évangile ne dit pas nulle part que nous devions tendre vers les hauteurs de la contemplation; il nous recommande d’aider seulement les autres, et tout le reste viendra par surcroît.

C’est ce qu’a compris ce cher camarade anonyme qui m’a fait l’honneur de mettre dans son ouvrage quelques un de mes pénibles efforts; c’est parce qu’il lui a été donné de trouver les mots qui, aussi bien que l’original Esprit Humain, expriment l’inexprimable pour décrire l’invisible. Je souhaite de tout mon cœur que son exemple et ses efforts soient un réconfort à tous ceux, jeunes et vieux (anciens); avides de Beauté et d’Intelligence, et qui les cherchent trop souvent en dehors de l’unique, de la sublime Sagesse : La Charité. C’est ce qu’on retrouve si bien dans Autre Conscience, Autre Monde ….

[Jean-Samuel G. – le 26-01-98]