Sincèrement, je crois qu’il n’y a aucune souffrance dans la mort comme telle. La souffrance viendrait de la maladie, des organes qui sont attaqués, ou encore des blessures subit lors d’accidents. Mais que la mort, intrinsèquement, ne comporte pas de souffrances. D’autre part, je crois que comme la naissance, il y a un choc psychosomatique, dont on fait l’expérience lors du décès; mais qui forcément ne laisse pas de séquelles, vraiment ce serait semblable à la naissance.
Pendant longtemps, la mort a été le domaine réservé des prêtres. Les médecins, eux, ne devaient s’intéresser qu’à la vie. Mais, peu à peu, la science a commencé à avoir une autre vision du problème. Ainsi, la publication des ouvrage du Dr. Elisabeth Kübler-Ross, ont fait l’effet, en son temps, d’une véritable bombe, une révolution. Elle avait osé entreprendre une enquête auprès des agonisants, leur demandant leurs sentiments, leurs impression à propos de leur mort prochaine. À peine dix ans après, on donnait des cours de thanatologie, on étudiait l’approche de la mort à travers tous les États-Unis. On finit même par créer les « hospices ». Elisabeth Kûbler-Ross avait fait exploser les barrières.
Elle suscita surtout d’autres auteurs et d’autres ouvrages sur le sujet, tel que La Vie Après La Vie de Raymond Moody et Ce Qu’ils Ont Vu… Au Seuil De La Mort de Karlis Osis et Erlandur Haraldsson. Les récits font preuve d’une étonnante unanimité.
Il existe, tous les médecins le savent, des cas, certes rares et occasionnels, de ce que l’on peut appeler des rémissions spontanées du cancer. Nous avons tous dans nos entourages de ces patients que les spécialistes croyaient inopérables et condamnés à court terme, mais qui, pourtant, ont survécu encore cinq, voire dix ans et même beaucoup plus. L’un des points communs à ces « anomalies » a été la réaction du malade se sachant condamné. Chaque fois, il avait décidé de changer d’existence, durant le court temps qu’il lui restait à vivre.
Jeannine, mon épouse, a opté pour la crémation, et je n’avait pas à intervenir, je respecte son choix; tout comme celui de son don d’organes. Cela relève de sa volonté, de son choix, et ça fini là.
Pour ma part, j’ai opté pour des funérailles traditionnelles, c’est mon choix, mes idées qui je crois respectent ma formation, mes idées, la tradition dans laquelle j’ai du vivre ma vie, et dans laquelle j’y est vécu ma spiritualité. Je serai exposé une journée avant les funérailles. Mais de là à dire s’il y a un choc provoqué par la crémation, ou l’injection de produit chimique violent dans le système sanguin ? Y a-t-il eu un choc morphologique, lors de la momification en Égypte ? Je ne peux te le dire. D’ailleurs il est sans doute préférable que nous n’en sachions rien, et que nous ignorions tout de ce passage, tout comme notre prochaine incarnation. Mais nous avons la responsabilité de bien la préparer, afin d’avoir le moins possible à répéter les expérience de cette vie-ci.
[Jean-Samuel G. – le 16-03-02] |